Association des Anciens du Grand Bleu de la Région Ouest Association loi de 1901

Réunion du 30 janvier 2005

Présent(e)s: Jeanine et Alain Marsollier, Bertrand et Madame de La Fournière, Michel Angers, Pierre Moreau, Henri et madame Sourdin, Jean-Paul et Annick Rocher, Jean-Paul Debacq, Renée Freuchet et monsieur, Romain Prudor, Jo Simon, Bernard Grollier, Jean Marie, Daniel et Marie Henriette Mergny, Marcel Bouancheau, Gérard Le Pommelet

Excusé(e)s: Gérard Genais, Bernard Rey (à Valence), J-C Dardalhon (rapatrié en Occitanie), Gérard Mérel, Alain Lanceau, Daniel Lesage, Jean-Claude Foucault (à la pêche), Etienne Schmit, Yves Berthelot, Anne Lannic, Raymond Ollivaud, Jean Neveu, Pierre Rossi

Compte-rendu

Informations générales

1) Mutuelle IBM ( Voir Annexe 1)
Sans désemparer, Bernard Grollier revient à la charge au chapitre social. Et fait ressortir l’évolution négative de la Mutuelle.

Dans le livret qu'elle nous fit parvenir figurent les prestations de base et les options supplémentaires payantes qui se situent sur les pages vertes du livret. Elles ne sont plus prises en charge sans supplément de cotisation. Aussi Bernard demande t’il la venue d’un membre du CA de la mutuelle. Daniel invitera le principal représentant des retraités ou non actifs.

2) Rente dépendance (Voir annexe 2)

A été repoussée. Nouvel examen prévu en mai 2005

3) Réversion au conjoint survivant (Voir annexe 3)

Elle est soumise aux conditions de ressources du survivant.
Pour la retraite du régime général, ces ressources ne prennent pas

en compte les régimes de retraite complémentaires ARRCO et AGIRC (cadres) ni le patrimoine accumulé par la famille.

Cependant, les conjoints d’un même couple ayant exercé deux activités professionnelles ont peu de chances d’en bénéficier.

4) Contrat Assurance Décès IBM.

Rappel : Les archives IBM France situées à Saran (Loire) et détenant les dossiers Assurance Décès IBM ont été détruites par un incendie voilà une douzaine d’années. Ces contrats stipulaient les bénéficiaires en cas de décès du titulaire. Il importait de se mettre en relation avec une personne chargée de ces dossiers. Installée d’abord au royaume Uni, elle serait maintenant à une adresse en Hongrie.

L’ADREP, association de retraités IBM, dans son dernier bulletin donnait ses coordonnées. Michel Gaucher a tenté de le faire sans succès. Il a donc relancé l’ADREP et en attend réponse qui vous sera retransmise par le secrétariat.

Note du secrétaire !

Pendant la rédaction du compte-rendu, nous avons appris de Jean Neveu lui-même, qu’il avait été victime d’un accident en se rendant à notre réunion. Il est sorti des urgences et est rentré chez lui. Nous formulons bien des vœux de prompt rétablissement.

S’il est nécessaire, qu’il n’hésite pas à nous demander aide. Merci à tous de suivre sa remise sur pieds. .

Une pensée pour ceux d’entre nous qui traversent des moments difficiles et ont besoin de nos encouragements D.M

L’exposé du jour

Laboratoire de restauration archéologique ARC’ANTIQUE

Tout d’abord reçus par sa charmante hôtesse d’accueil, les Briscards, très ponctuels, s’installent dans une salle de réunion fort bien équipée.
En l’absence de Mme HUET, en mission d’expertise auprès du Musée de l’Artillerie à Paris, Monsieur Jean-Bernard Mémet nous expose son laboratoire et ses principales missions.
Avec la faconde sympathique et la modestie qui caractérise les scientifiques, particulièrement sur ses fonctions, M. Mémet nous parle de son très remarquable établissement.

Lui-même, Ingénieur de recherche,est titulaire d’un doctorat, est responsable du patrimoine sous-marin. (Pressé de questions, il nous avoua qu’il fut même chercheur à l’Ifremer et plongeur au sein de cet institut...).

Ce laboratoire est né en 1989 de la volonté du musée Dobrée, à Nantes, propriété du Conseil Général, en vue de la restauration de sa collection.
En 1992 le Conseil Général décide l’édification d’un immeuble très important qui fut édifié en 1993.
Il passe ainsi de quelques m² à 1800m² et se compose aujourd’hui de 10 salariés de l’organisme associatif et de 2 autres appartenant au ministère de la Culture.

M. Mémet distingue 2 catégories de personnes :

les productifs (6 personnes, habilités à la restauration), qui restaurent et
les improductifs ( !) parmi lesquels, il se situe…

En plus de ces personnes, le laboratoire assure la formation de 7 à 8 stagiaires en recherche dans des filières reconnues du ministère de la Culture.

Domaines de recherche

Archéologie terrestres (au niveau Pays de la Loire) et sous-marine au niveau planétaire.

Que traite le laboratoire :

Seul laboratoire hors Paris faisant ce type de recherche, il assure essentiellement le traitement des objets en :

· céramique
· métaux ou alliages comme le fer, bronze, plomb, cuivre, la fonte
. verres
· bois (activité ,naissante).

Il travaille en réseau en France où l’on compte 6 ou7laboratoires de recherche publique dans des domaines connexes. Dans le monde, une quarantaine de laboratoires diffusent ainsi le résultat de leurs recherches mises ainsi en commun.

La restauration étant une œuvre de longue haleine, elle revient très cher.
Afin de permettre la sauvegarde des découvertes, surtout au bénéfice des états en voie de développement, il n’est pas question de la chiffrer au prix réel.

Objectifs :

Définis par Charte des conservateurs - restaurateurs

· La conservation - restauration du patrimoine archéologique principalement des objets à base de métaux, céramiques et verre et la mise en œuvre de l’ensemble des moyens nécessaires à la conservation - restauration,

· La conduite de recherche sur la caractérisation, l’altération et la conservation-restauration des matériaux archéologiques,

· La formation de spécialistes par l’accueil de stagiaires étudiants ou en formation continue ainsi que le partage des avancées scientifiques à la communauté des restaurateurs

A ces objectifs figure celui de gagner du temps. Chercher et mettre au point des solutions techniques, mécaniques et chimiques diverses, ainsi que des méthodes en perpétuelle évolution est capital : ramener ainsi la recherche de 7 à 3 ans !

Qu’est-ce qu’un Restaurateur

Pour être restaurateur, il faut être habilité à la restauration des objets de propriété publique.
Etroitement lié au monde de l’Archéologie, le restaurateur intervient dans la chaîne de traitement d’un site archéologique au moment où cesse la mission de l’archéologue.
Si l’on ne peut le traiter dès sa découverte, l’objet se dégrade dans l’air ambiant, particulièrement lorsqu’il est extrait d’un site marin.
Il serait souhaitable d’intégrer le restaurateur dès le début des et assurer ainsi une restauration préventive.
Actuellement le laboratoire travaille sur le site du naufrage de La pérouse.

Méthodologie :

Une feuille de traitement est ouverte par objet. Elle va décrire soigneusement les phases de la restauration, indiquer les produits et processus utilisés afin de rendre systématiquement possible la réversibilité.

En effet, un restaurateur peut être amené à supposer la position des anses sur une poterie fracassée à laquelle il manque des morceaux importants. Si des recherches futures permettent de rectifier la position, il faut pouvoir démonter l’assemblage sans risques

Phases successives du traitement des objets à restaurer

·         photographie
·          traitement (sels)
·          déchloruration dans des bains ou en électrolyse,
·          dégangage (agglomérat de sédiments)
·          travail de restauration
·          sablage
·          recollage
·          consolidage
·          revêtement de surface

Afin d’assurer une grande lisibilité auprès du grand public on procède à une restauration illusionniste ou non illusionniste.

A qui appartient la découverte :

Dans les eaux territoriales : à l’Etat.

Sur le sol national : à moins d’1 m de profondeur, à l’inventeur ou propriétaire du terrain.
Au dessous : à l’Etat.
L’inventeur peut être indemnisé mais c’est très rare.

On distingue les découvertes de majeures, (4 fois l’an), moyennes et secondaires (plusieurs centaines).
Détenir illégalement des objets archéologiques est puni de prison et d’amendes corsées…

La visite.

A la suite de notre hôte, nous passons successivement dans plusieurs salles où des collaborateurs observent au microscope, remontent inlassablement sur des formes adaptées, les poteries, les objets rares de toutes époques reconnus de nature archéologique.

D’autres salles renferment des objets de taille modeste enfermés dans des caissons où sont ajoutés des bains aux multiples combinaisons chimiques capables de les dégager de leurs gangues sans les attaquer.

Nous découvrons de magnifiques sarcophages en plomb ciselé du IVème siècle, pour lesquels il a fallu étudier des supports non actifs,à l’inverse des socles en chêne de l’époque qui dégageaient des vapeurs acides infinitésimales

mais « mortelle » à l’échelle du temps .Une magnifique cloche en bronze coulée au Mans vient d’être livrée. Ses délicates moulures et inscriptions permettront de la dater

Les pièces les plus majestueuses sont les canons et caronades des 17 et 18^ème siècle, baignant dans des bacs emplis de solutions basiques, soumis à des électrolyses pour l’éjection des gangues dont l’épaisseur variable peut atteindre plusieurs centimètres.

Le laboratoire effectue également des copies d’œuvres, de statues ou d’objets naturels validés par le ministère de la culture. Sont utilisées des couches de produits synthétiques souples épousant fidèlement les formes et facilement extractibles.
Ils permettront de reproduire des « vrais-faux » objets, depuis l’antique crochet de palan marin jusqu’au menhir breton…
Une telle visite pourrait se prolonger indéfiniment tant le sujet nous passionne et le présentateur se montre convainquant.

Un seul regret : il ne pourra nous accompagner et partager notre repas car un rendez-vous l’attend.
Nous le remercions par des applaudissements amplement mérités.

Bien nombreux étions nous à ignorer l’existence de ces activités au centre de notre bonne ville de Nantes. D’ailleurs combien sommes-nous à n’avoir pas encore visité le musée Dobrée par lequel naquit Arc’Antique…

Repas très sympa et apprécié au restaurant. C’est un restaurant régi par une association de réinsertion. Un service souriant, une clientèle gaie. Heureusement pour les briscards : nous avions délégué à notre Don Juan de service le soin de réjouir (par la bouteille) la table voisine occupée d’accortes personnes, moins habituées aux hommages, sans doute plus nombreux en leurs vertes années durant, mais tout aussi enthousiastes…

PROCHAINE REUNION : JEUDI 17 MARS

Groupe Micro :

Jeudi 27 février 9h15 à Actif Ouest. Sujet proposé : Wi Fi et… vos problèmes

Mise à jour de l’annuaire :