Présent(e)s:
Robert Bareau, Roger Batard, Roger Billy, Claude Chartier, Jean Paul
Debacq, Louis Drillet, Jean Claude Fasseu, Gérard Fontaine, Jean-Claude
Foucault, Jean-André Francois, Michel Gaucher, Gérard Genais, Alain
Lanceau, Anne Lannic, Gérard Le Pommelet, Thérèse & Gérard Merel, Daniel
Mergny, Raymond Ollivaud, Michel Riault, Annick & Jean Paul Rocher,
Jeanine & Laurent Royaux, Joseph Simon, Allain Verhoeven,
Excusé(e)s: Yves Berthelot, Marcel
Bouancheau, Edith Chevalier, André Corlay, Jean-Claude Dardalhon, Bertrand
de La Fourniere, Yann de La Porte Du Theil, Alain Delepierre, Renée
Freuchet, Jacques Gaudry, Bernard Grollier, Monique Guerin Langlois, Jean
Landrein, Daniel Lesage, Jean Marie, Jeannine Marsollier, Pierre Moreau,
Bernard Rey, Etienne Schmit, Henri Sourdin,
Absent(e)s : Bernard Barbier, Claude
Bardin, Dominique Bertaux, Yves-Antoine Caillaud, André Coulon, Raymond
Dore, Alain Ducottet, Yvette Echappe, Jean-Claude Fauvet, Antoine Gapihan,
Jean-Louis Gourdon, Josette Lebosse, Gilbert Lemerle, François Michaud,
Jean Neveu, Michel Paineau, Philippe Pellaumail, Jean Pellerin, Yves
Petiteau, Romain Prudor, Pierre Rossi, Monique Salmon, Pierre Thomas
Participation: 23 et 3 conjointes
Au déjeuner: 20 et note Intervenant
Informations générales |
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- Distribution du calendrier des Briscards. Merci à Alain
Lanceau et Gérard Mérel.
- Questionnaire mutuelle pour le projet "Dépendance" établi par
l'ASISDI, association d'anciens d'IBM bénéficiaires d'un plan de
départ,
à envoyer pour le 18 mars
- Pension de réversion: consulter le site Internet
http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/N378.htm:?n=Retraite&I=N16
(Ah! quel soulagement, maintenant que tout le monde dispose
d'Internet! )
- Mutuelle: pour obtenir la cotisation adaptée à vos ressources
(et non celles que suppose la Mutuelle par comparaison aux res- |
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sources des actifs), contacter Madame AGUERRE (et non pas Daguerre
comme mentionné dans le précédent compte-rendu.
-
Y a-t-il un pilote dans l’avion, non ce n’est pas la bonne
question, mais y a t il un Briscard qui ait son permis de conduire
Poids Lourds
à jour? Merci de votre réponse.
Planning des prochaines réunions :
21 avril : musée de l’Imprimerie
19 mai : exposé fait par Michel François sur le Sénégal
16 juin : visite de la Brasserie du Bouffay à Carquefou
14 octobre : visite d’Airbus Industrie à Saint Nazaire (Attention, le
14 octobre est un vendredi et la visite aura lieu
l’après midi) |
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Intervention de M. Yves Désaunay d'Ifremer
Sujet: l'Anguille et la Civelle
Notre Intervenant nous présente une partie des études qu’il a menées sur
cet intéressant animal il y a près de 10 ans. |
Éminent chercheur de l'Institut français de Recherche et d'Exploitation de
la Mer, sa formation s'est effectuée dans plusieurs établissements, en
particulier à l'Université de Rennes, et ses diverses missions l'ont
conduit à Boulogne sur Mer, en Algérie. Il a pour mission la recherche
océanographique mais aussi le développement des technologies maritimes.
Ses priorités : la gestion des ressources vivantes, la protection de
l'environnement côtier, la connaissance de l’océan.
L'Ifremer résulte de la fusion en 1984 de l'ISTPM (Institut Scientifique
et Technique des Pêches Maritimes) et du CNEXO (Centre National pour
l'Exploitation des Océans) et a pour unique vocation la mer.
La réunion de ces deux organismes à vocation maritime, procédait d'une
volonté et d'une logique, celles de confier à un seul établissement public
la mission de développer un ensemble de recherches de grande ampleur afin
de mieux exploiter les ressources de la mer. |
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Cette étude portait notamment sur la pêche estuarienne et en particulier
sur celle des civelles.
Ce ne fut pas un axe de recherche défini par les autorités, mais une
initiative de chercheurs à la fin des années 70.
En 84 un groupe national de scientifiques s'intéresse spontanément à
l'anguille au niveau national puis international.
Le développement de cette espèce fut phénoménal en fin des années 70 puis
fut marqué par une forte diminution qui surpri124t le monde scientifique.
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Cette étude porta sur l'écologie des civelles afin d'en savoir plus au
plan local puis océanique.
C'est ainsi que la durée de la traversée de l’atlantique par les civelles,
évaluée à 3 ans par des études antérieures (1920), a été ramenée à moins
d'un an. La présence substantielle de cette espèce est observée depuis
l'Irlande jusqu'au Maroc dans les embouchures des fleuves et rivières.
Dans l'hémisphère nord on rencontre 3 familles: l'anguille européenne,
l'américaine et la japonaise. |
Les observations ont démontré que, quelle que soit la méthode de pêche
pratiquée dans le monde, l'évolution quantitative reste étroitement
parallèle. Cela laisse supposer que le réchauffement et la pollution n'ont
pas eu de grands effets sur l'espèce.
Dans l'hémisphère sud, on distingue 7 espèces d’anguilles.
Les japonais, toujours très actifs dans le domaine de la pêche, ont trouvé
le lieu du frai.
Comment se développe la larve?
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La phase de croissance larvaire est très importante car elle conditionne
la taille de l'individu.
La civelle naissante est toute plate, comme une feuille, comprend un
corps composé de muscles, une bouche munie d'une mâchoire dont les
dents ne durent que 3 mois, un cœur, un intestin et un anus : c'est un
leptocéphale.
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Toute la digestion s'effectue dans la bouche et l'on n'a
jamais trouvé autre chose que du sucre et quelques déchets dans l'estomac.
Durant la traversée, à raison de 25km par jour, la larve ne s'alimente
plus et vit sur ses réserves, toute tendue vers les estuaires. La bouche
et l'anus se ferment.
La traversée, portée par les courants, emprunte la voie passive (Mer des
Sargasses-Espagne qui représente 4500 Km), ou la voie active poussée par
le courant du Gulf Stream passant plus au nord, soit 6500 Km.
La température trop fraîche l'éloigne des côtes de Norvège.
Cette évolution sur 6 mois les conduit dans nos principales rivières ou
les laisse vivre en eau salée. Les mâles (plus paresseux? ou guettant la
sirène!) se développent sur les côtes. Ne plaisantons pas, les civelles
deviennent mâles ou femelles en fonction de l'environnement et de la
nourriture. Les femelles se découvrent telles en remontant nos rivières.
On suppose que celles qui repartent, devenues anguilles et fécondées, se
dirigent vers la mer des Sargasses, y pondent et probablement meurent.
Celles qui restent peuvent atteindre plus d'un mètre et vivre plus de 20
ans.
La traversée ne se fait pas comme on l'imagine par une orientation
naturelle, mais par le simple attrait de la meilleure profondeur.
Des techniques spécifiques de marquage ont été développées pour pouvoir
poser 2 marques distinctes dont l’étude permet de déterminer l’age à
chaque phase du développement de l’animal.
L'emploi de microscope électronique à balayage a permis de compter les
couches osseuses d'un os minuscule utilisé par l'animal pour trouver son
équilibre et qui ne mesure que 300 microns. Il s'agrandit d'une couche
journellement.
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Ainsi, la métamorphose en cylindre est obtenue après 6 mois.
Des chromatophores apparaissent en surface. Arrêtée depuis octobre /
novembre, l'alimentation reprend en mars. La pêche des civelles effectuée
en mars avril est de meilleure qualité car elles font preuve de meilleure
santé. La pêche est étroitement dépendante de la température de l'eau de
la hauteur des marées et de la force des courants dans les lieux de pêche. |
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Une carte de France montre la pénétration de la civelle le long de nos
rivières. En général, elle ne se rencontre pas au dessus de 800 mètres
d'altitude.
Devenue adulte, l'anguille devient jaune pendant "la phase de colonisation
en eau douce ou salée".
Puis l'argenture se apparaît. Elles deviennent voraces et mangent tout ce
qui passe à leur portée, la peau s'épaissit puis noircit.
L'anguille européenne peut atteindre 1 m au maximum.
Au terme de sa croissance, l'appareil digestif s'arrête, l'anus se bouche
et cap au large! |
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Selon les rivières, les types de braconnages, d'ingénieux et nombreux
filets et pièges sont utilisés ou confectionnés pour capturer ces civelles
dont les prix ont atteint 900 € en Gironde et 6 à 700€ en Loire cet hiver. |
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Remarque :
les photos ont été prises à main levée, pendant la projection de
diapositives sur un écran improvisé
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