l'élevage Atanasio Martin. Lorsqu'il s'élança dans les arènes de Malaga, le 3 Juin 1877, la foule se leva. Il était gigantesque. Tous les picadors qui voulurent le châtier furent désarçonnés et blessés. Les banderilleros ne furent pas plus heureux. Le célèbre torero d'alors s'appelait Lagartijo. Il mit une demi heure à l'estoquer. «Maudite soit la vache qui t'a donné le jour» lui dit-il.       Il fit empailler la tête, qui pesait... 101 Kg! Après avoir pris sa retraite, chaque fois qu'il rentrait chez lui beurré, il lui flanquait un coup d'épée dans la tête, tant il avait eu peur...

Bien sûr, ce n'est plus comme ça aujourd'hui. Hélas, hélas, hélas! Les toros sont plus faibles, plus légers, moins âgés. Les caractéristiques de chaque toro dépendent de la province et de l'élevage dont il est issu.

C'est un long apprentissage pour le torero, mais aussi pour le spectateur, de jauger le toro qui parait dans l'arène.

Hors,
toute la valeur du toreo dépend du toro.

Il y a deux catégories de toros qui seront tués dans l'arène:
- les toros de trois à quatre ans, appelés
novillos, qui devraient peser de 360 à 430 Kg, et

- les toros de plus de quatre ans, qui devraient peser plus de 450 Kg.

Mais tout le monde triche et est complice: l'éleveur qui diminue son stock en vendant plus jeune, l'organisateur de spectacle qui, sortant des toros plus
naïfs attire les vedettes plus facilement, enfin le torero qui, hors des grandes arènes où il faut être authentique (Madrid, Séville, Ronda, Bilbao, Nîmes,

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