d'auroch et de taureau sauvage. Il apprend tout seul et en quelques minutes un art qui demande aux hommes plusieurs années d'études et de pratique. Et il y parvient si vite et si bien que le combat doit être limité dans le temps, sinon il devient dangereux et impossible à abattre.

Lorsqu'il entre dans l'arène,
le toro n'a jamais été confronté à un homme à pied.

C'est un animal dangereux. Dans le passé, il y a eu des confrontations entre le toro et d'autres animaux: le toro est toujours sorti vainqueur. En 1848, le toro
Señorito a tué un tigre du Bengale en quelques minutes. Le 15 Août, le toro Caramelo a tué un lion et un tigre! Le dernier combat de ce type a eu lieu le 24 Juillet 1904 à Saint Sébastien. On avait enfermé le toro Huron et un tigre dans une vaste cage. La violence du combat fut telle que, lancé, relancé, et catapulté contre les barreaux de la cage, le tigre la défonça. Les deux fauves se retrouvèrent au milieu de la foule... panique... les gardes civils tirent... le tigre était déjà mort... ils tuent le toro, plus un spectateur, et blessent dix-sept personnes! Dès lors, ce type de spectacle a été interdit.

De nombreux toros sont restés célèbres. Beaucoup pour leurs qualités, d'autres pour leurs défauts. On retient souvent le nom des toros
assassins. D'autres souvenirs sont plus cocasses: Almirante, toro navarrais lidié à Pajares, avait des goûts politiques. Le 15 Août 1858, au cours de l'abrivado, il entra à la Mairie, alla faire un tour dans la salle du conseil, où il mit bon ordre, et parut au balcon. Une vieille dame assez mauvaise langue s'écria alors: «je le savais bien que notre Maire en portait!»

Un des plus grands toros jamais lidié fut Cuchareo, de

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