tuer un mastodonte de sept à huit ans, et de plus de huit cents kilos: aucun art, mais la force brutale. Pas de passes pour enjoliver la chose; les toros ne sont pas sélectionnés et il arrive de très nombreux accidents. Pedro Romero est le premier matador qui va codifier un peu la chose. Et d'abord il invente «le linge» appelé «muleta» dont il s'aide pour éviter le toro, et qui est de couleur blanche.

Arrêtons là l'historique qui pourrait se poursuivre en citant les matadors les plus célèbres, les rivalités les plus fameuses qui souvent ont conduit à la mort de l'un des protagonistes, par défi ou par inconscience. Citons seulement la fin de l'un des grands toreros du siècle, Manuel Rodriguez, dit
Manolete, qui, au sommet de sa gloire, mais en concurrence avec un jeune loup qui se nommait Luis Miguel Dominguin, s'est fait tuer le 28 Août 1947 par un toro noir de l'élevage Miura, qui se nommait Islero. En Espagne, ce fut un deuil national.

Pour qu'une
corrida ait une existence réelle, il faut réunir trois acteurs qui ne sont pareils ni en mérite, ni en nature, mais qui sont également et réciproquement indispensables:

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un toro,
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un torero, et
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un public.

Quelques mots au sujet du toro de combat,
toro bravo, ou encore toro de lidia avant d'aborder l'action dans l'arène.

Le toro de combat... tel qu'il devrait être

puissance et férocité: c'est un fauve qui ne peut être comparé en rien à un autre bovidé. Il résulte d'un métissage

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