Vic Fezensac, Bayonne, etc...), ne tient pas à prendre de risque inutile.

Comment devient-on torero?

Depuis très longtemps, et aujourd'hui encore dans bien des cas, devenir torero est considéré en Espagne comme une réussite sociale, souvent la seule à laquelle on peut prétendre sans aide de caste, d'éducation et de culture. On pouvait voir des gosses faméliques, de douze à quatorze ans, parcourir les régions d'élevage, un havresac sur le dos et un chiffon sous le bras, qui quémandaient le droit de faire quelques passes lors des tientas.

Nombreux sont aussi ceux qui se glissaient la nuit dans les pâturages, s'approchaient d'un mâle isolé, et lui servaient quelques passes. C'était évidement très dangereux, et on ne compte plus le nombre d'estropiés devenus mendiants à la suite d'une de ces aventures. Le célèbrissime CORDOBES a commencé comme ça.

Aujourd'hui, le métier s'est structuré, et il existe de nombreuses écoles de toreo, y compris en France. Mais pour y entrer, si on est pas fils de matador, il faut faire ses preuves et prendre des risques. Il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus!

Louis Leprince Ringuet,
collègue de lycée de JCD, dit qu'il est plus facile d'accéder à Polytechnique que de devenir même aide torero (péon)...





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