Association des Anciens du Grand Bleu de la Région
Ouest | |||||||||
INFO BRISCARDS | |||||||||
Directeur de la Publication : Bernard GROLLIER Rédacteur en Chef : Daniel MERGNY Secrétaire de Rédaction : Jean-Paul DEBACQ Comité de Relecture : André CORLAY - Alain LANCEAU Diffusion : Gérard MEREL |
Numéro 67 - 27 janvier 2005 | ||||||||
Sommaire :
| |||||||||
|
Présent(e)s: Robert Bareau, Yves Berthelot, Roger Billy, Jeanine & Claude Chartier, Annick & André Corlay, André Coulon, Bénédicte & Bertrand de La Fourniere, Jean Paul Debacq, Joëlle & Louis Drillet, Gérard Fontaine, Jean-Claude Foucault, Jean-André Francois, Jean & Renée Freuchet, Annick & Michel Gaucher, Gérard Genais, Christiane & Bernard Grollier, Annick & Gérard Le Pommelet, Alain & Jeannine Marsollier, Thérèse & Gérard Merel, Marie-Henriette & Daniel Mergny, Arlette & Pierre Moreau, Raymond Ollivaud, Michel Riault, Jeanine & Laurent Royaux, Etienne Schmit, Henri Sourdin, Michelle & Pierre Thomas, Allain Verhoeven Excusé(e)s: Bernard Barbier, Roger Batard, Marcel Bouancheau, Yves-Antoine Caillaud, Edith Chevalier, Jean-Claude Dardalhon, Alain Delepierre, Alain Ducottet, Jean Claude Fasseu, Jacques Gaudry, Jean-Louis Gourdon, Monique Guerin Langlois, Alain Lanceau, Jean Landrein, Anne Lannic, Gilbert Lemerle, Daniel Lesage, Jean Marie, Michel Paineau, Romain Prudor, Jean Paul Rocher, Monique Salmon, Joseph Simon, Absents(es): Claude Bardin, Dominique Bertaux, Yann de La Porte Du Theil, Raymond Dore, Yvette Echappe, Jean-Claude Fauvet, Antoine Gapihan, Josette Lebosse, François Michaud, Jean Neveu, Philippe Pellaumail, Jean Pellerin, Yves Petiteau, Bernard Rey, Pierre Rossi, Bienvenue à: Roger Billy et André Coulon Participation: 28 Au déjeuner: 28 et 14 conjoints(e)
Restauration de tableaux anciens de chevalet
L’apprentissage de la restauration ne peut se faire qu’en dernier lieu, c'est-à-dire après 3 années supplémentaires qu’il a eu la chance d’effectuer sous la conduite d’un maître enseignant au Louvre : M. Jacques PONTIER, tout premier restaurateur dans les années 1950. Cette profession est récente puisque les bases du métier
ont été définies par un aréopage d’experts exerçant dans plusieurs
Technique de la restauration Chaque tableau est un travail différent Il faut l’analyser pour réunir les paramètres qui vont déterminer le choix de la technique. A l’inverse de ce que l’on croit généralement, le travail qui en résulte
fait surtout appel à la chimie. La peinture proprement dite est Beaucoup de tableaux finissent aux délivres en raison de
l’incompétence de la plupart des intervenants : 300 ans de Quand on visite un musée on ne retient que le sujet de
l’image. Quant à nous, nous allons entrer dans les coulisses. Un tableau
est Les trois éléments constitutifs principaux d’un tableau sont :
La technique à employer dépend donc directement de ces 3 éléments. Après les peintures rupestres, la véritable origine du tableau remonte à 500 avant JC. On employait alors la cire jaune et l’œuf (Tempera). Le premier support mobile fut un panneau de bois. Aujourd’hui on le retrouve dans les icônes. La peinture à l’eau est fragile. En séchant, le rendu va varier. Le
vernis va permettre d’en assurer la protection. A partir du XI ème
siècle, Au XV ème siècle, la technique de la
peinture à l’huile évolue par l’ajout d’essence de térébenthine issue du
pin ou celle du mélèze Cette huile peut être très diluée, ce qui accélère le
séchage de façon sensible : utilisée pour les Aquarelles. Un tableau peint à
l’huile Étapes successives dans la « fabrication » du tableau
Le vernis va bouger dans le temps. Incolore, exposé à la
lumière du jour, il se transforme par l’effet des ultraviolets, Ce vernis ou résine (gomme arabique soluble à l’eau, et
d’autres à l’alcool ou à l’essence) apporte une couleur supplémentaire qui
Quand l’opacité du vernis devient très forte, la lumière se réfléchit et l’on ne distingue plus les couleurs. La pollution va ajouter ses effets, et surtout charbons
et goudrons provenant de combustions diverses (tabac, feux de bois, …). On est passé ensuite du bois à la toile. Par quel
cheminement ? A partir d’un support bois, on l’a armé avec de la filasse
noyée dans Ensuite des bandes sur la totalité, puis une toile
tissée. Enfin, pour bénéficier d’un allègement important, on a évidé la
partie bois et C’était au XVIème siècle. Cependant, le châssis se distordant et n’étant pas
évolutif, la peinture finissait par se craqueler car la toile, en se
détendant, Est apparu alors le châssis à clés permettant de retendre régulièrement la toile. Le travail du restaurateur Le restaurateur procède à l’étude de ces éléments. La période donne des indications sur la façon dont le tableau a été peint et il va en déduire la technique à utiliser. 1) Nettoyer le vernis en utilisant le produit
approprié au type de pollution 2) En cas d’opacité importante, régénérer le vernis. 3) Rechercher de la coloration d’origine. Un
allègement de vernis par émission de rayons ultraviolets permettra 4) Retirer l’ensemble du vernis sans toucher à la couleur. Le solvant ne doit pas l’atteindre. 5) L’image est entièrement retrouvée. A noter que le peintre ne la reconnaîtrait pas car la couleur d’origine a évolué dans le temps. 6) Rechercher la signature éventuelle et la
préserver, sinon il devient impossible de ré-authentifier le tableau,
d’où la Déchirures Le tableau doit être toujours tendu. L’hygrométrie, en
variant, va tendre et détendre la toile. Les vibrations de l’air vont
finir par rompre Il faut commencer par reconstituer la partie atteinte
du support. Si la déchirure est trop grande, on doit démonter le cadre.
Aussi a) Pour une petite déchirure, on procède par
humidification ou on utilise un fer à repasser pour enlever le pli, en
évitant de brûler Il faut : 1) Coller du papier afin de ramener la toile à plat. 2) Utiliser le fer sur l’envers. 3) Boucher le trou en utilisant un morceau de la
toile pour en faire un insert, (comme le fait un dentiste en
introduisant 4) Coller ensuite un renfort à l’arrière du support. 5) Quand tout est sec, ré-humidifier pour retirer le papier posé sur la blessure. b) Si la blessure est grande, c’est une grande pièce
que l’on applique sur la totalité. Il faut désentoiler mais le reste de la
technique Les « manques », c'est-à-dire les trous dans la
peinture, vont être reconstitués. C’est ici qu’il faut les connaissances
d’un artiste peintre. Objectif de la restauration Il faut respecter l’œuvre de l’artiste, éliminer les retouches précédentes, souvent bricolées. A l’exception des musées, on ne sait jamais qui est le restaurateur. De tout le travail, c’est le nettoyage qui est le plus
passionnant. C’est ce que l’on apprend en dernier. On a le plaisir de
redécouvrir ce On ne fait un rapport de restauration que pour les tableaux importants. Attention ! Pas de travail à la lumière électrique. Jean Daniel DEPARDIEU propose une visite de la face cachée du Musée des
beaux-arts de Nantes et la possibilité de le consulter Il sera exposant à Vertou avec un groupe d'artisans d'Art
durant le salon où il sera possible aux Briscards qui le désireraient
d'apporter Voici ses coordonnées : Restaurateur professionnel de tableaux, disciple d'un Maître du LouvreSpécialiste de l'examen technique des tableaux anciens et modernes Tél. 02 28 21 87 32 La Brunetterie 44430 LE LANDREAU (LE LOROUX BOTTEREAU) Merci au secrétaire de séance pour ce merveilleux Compte rendu. Après un apéritif pris en commun les 42 convives se retrouvent autour de la table pour le repas annuel.
|
|
|