Association des Anciens du Grand Bleu de la Région Ouest
 
Association loi de 1901

INFO BRISCARDS


Directeur de la Publication
: Bernard GROLLIER
Rédacteur en Chef : Daniel MERGNY
Secrétaire de Rédaction : Jean-Paul DEBACQ
Comité de Relecture : André CORLAY - Alain LANCEAU
Diffusion : Gérard MEREL

Numéro 62 - 17 juin 2004

 Sommaire :

Éditorial.

-  Compte rendu de la réunion du 17 juin  2004

H.B.T.Y. et Valeur des parts des FCP

Prochain rendez-vous.

Jeudi soir, après notre journée à la boule nantaise, nous pouvions dire, comme Jean Gabin le chantait quand il avait nos âges : je sais que je ne sais pas, car . . .
Combien parmi nous connaissaient ce jeu pourtant bien de chez nous ?

Nous pouvons une fois de plus affirmer sans crainte que nous avons encore beaucoup à apprendre. Et heureusement ! Et tout ceci, grâce à ce fouineur de Daniel. Comme il le dit: « Pour beaucoup, ce jeu était une découverte... Ce Nantes méconnu, populaire. Bref, que j’aime bien ! »

Qui pouvait, en effet, penser que, derrière la petite façade du café des Tilleuls, rue de la Convention, il pouvait se cacher tant d’activités, et surtout autant de convivialité et de chaleur humaine chez ces « amicalistes ».

Sous l’impulsion de Didier, le président du club, tous ceux d’entre nous qui avaient libéré leur après-midi ont pu s’essayer à lancer ces grosses boules sur cette drôle de piste. Et quelle ambiance !

Merci encore à Daniel pour la découverte de ce sujet surprenant et pour l’organisation de cette journée mémorable.

Merci aux 25 qui ont répondu à l’appel pour cette dernière réunion avant les vacances, ainsi qu’aux 24 qui se sont excusés. Voilà qui illustre bien l’esprit de notre association.

 

GM
 

Réunion du 17 juin 2004

 

Présent(e)s: Yves Berthelot, Annick & André Corlay, Jean Paul Debacq, Jean Claude Fasseu, Jean-Claude Fauvet, Jean-Claude Foucault, Jean-André Francois, Annick & Michel Gaucher, Gérard Genais, Bernard Grollier, Alain Lanceau, Daniel Lesage, Jean Marie, Thérèse & Gérard Merel, Marie-Henriette & Daniel Mergny, Pierre Moreau, Jean Neveu, Raymond Ollivaud, Jeannine & Michel Riault, Annick & Jean Paul Rocher, Pierre Rossi, Joseph Simon, Henri Sourdin, Michelle & Pierre Thomas, Allain Verhoeven,

Excusé(e)s: Bernard Barbier, Roger Batard, Marcel Bouancheau, Yves-Antoine Caillaud, Edith Chevalier, Jean-Claude Dardalhon, Alain Delepierre, Renée Freuchet, Jacques Gaudry, Jean-Louis Gourdon, Monique Guerin Langlois, Jean Landrein, Anne Lannic, Gérard Le Pommelet, Gilbert Lemerle, Jeannine Marsollier, Michel Paineau, Philippe Pellaumail, Yves Petiteau, Romain Prudor, Bernard Rey, Laurent Royaux, Monique Salmon, Etienne Schmit,

Absents: Claude Bardin, Dominique Bertaux, Claude Chartier, Bertrand de La Fourniere, Yann de La Porte Du Theil, Raymond Dore, Louis Drillet, Alain Ducottet, Yvette Echappe, Antoine Gapihan, Josette Lebosse, Jean Pellerin,

Participation: 25 et 7 conjointes

Au déjeuner: 31 + nos deux intervenants

 

 

Compte-rendu

 

Le secrétaire ouvre la séance et remercie les Angevins pour l’organisation de la visite du Musée de la Communication à Angers, puis celle du Musée Régional de l’Air, ainsi que pour la qualité du site dans lequel ont déjeuné les Briscards.

Au chapitre des sorties à effectuer lors des 2 prochaines réunions, il est suggéré :

1) Visite pittoresque de Pornic en septembre, organisée par Allain Verhoeven.

2) En octobre, la Maison de l’eau, avec Henri Sourdin.

3) En novembre, intervention de Francis Parienty sur l’évolution de la Mutuelle. Jean-Claude Dardalhon sera sollicité pour prendre rendez-vous.

4) En décembre, Assemblée Générale.

Bernard Grollier, chargé des affaires sociales, ne signale aucune nouveauté.

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Allain nous signale la parution de l’ouvrage de Jean-Paul NERRIERE : « Don’t Speak English, parlez Globish » aux éditions Eurolles, qui traite avec humour de l’usage d’une langue hybride de 1500 mots, issus de l’anglais technico informatico simplifié, en usage dans le monde entier !

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L’exposé du jour

 
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Daniel LESAGE présente M. Joël GUIBERT, enseignant, mais aussi écrivain et amateur de jeux de tradition ancienne. Il nous parle de La Boule Nantaise.

M. GUIBERT est né en ANJOU, près de la Centrale de Chinon (Avoine). Dans sa commune évoluaient 2 sociétés pratiquant la « Boule de Fort ». Il se passionne dès l’enfance pour cette discipline mais, sa famille est mutée à La Roche-sur-Yon et il se tourne alors vers la Pétanque, sport pour lequel il est aujourd’hui licencié.

J.G. relate en 1994, dans un ouvrage intitulé « Le jeu dans l’histoire à Nantes », une fresque sur les jeux traditionnels en général.

Pour y parvenir, il consulte les archives départementales durant 4 ans.

Son désir : parler des cultures populaires, des styles de vie, des façons conviviales de vivre ensemble.

Pour quelles raisons la Boule nantaise ? Il s’agit d’un morceau de Patrimoine Nantais, pourtant assez méconnu, presque déconsidéré. A priori, rien à écrire sur la boule nantaise. Et pourtant, il en tire un ouvrage et donne des conférences.

En 89, il rencontre les responsables de la fédération, rue du Port Guichard, passablement déconcertés que l’on puisse s’intéresser à leur marotte.

Qu’est-ce que la Boule Nantaise ?

Ce n’est qu’un jeu de boule parmi les autres. Il existe en effet au moins 15 variantes de jeux de boules, sans parler du palet.

Cependant, avec son terrain en forme de coque arrondie renversée, ce jeu se distingue par une façon de jouer, une technique, une implantation, un terrain et des matériaux particuliers.
Un terrain incurvé, délimité, en bitume, creusé en salle ou en plein air, une organisation d’amicales implantées dans l’arrière salle des cafés,
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voilà ce qui distingue cette discipline. D’ailleurs, ces amicales ne sont pas forcément déclarées dans les débuts.

Une fédération AABN (Amicales de la Boule nantaise),entre en gestation vers 1924. Elle se constitue en association en 1930, et se déclare en préfecture en 1931,.

La boule se répand ensuite, particulièrement en pays de Retz .

L’histoire du jeu

Avant de composer son ouvrage, J.G. a dû s’informer sur la manière de consulter les archives départementales afin de réunir les éléments susceptibles d’intéresser le lecteur.

Des légendes laissent entendre que ce sont des marins négriers qui l’imaginent en plein 18ème siècle : le terrain n’a-t-il pas la forme d’une carène et les boules ne représentent-elles pas les Noirs et Blancs. Mais la réalité est plus banale.

On relève l’existence de jeux de boules aux 14° et 15° siècle (Rabelais), c’est-à-dire à la fin du Moyen-Age. On y retrouve mention du Cochonnet.

Toutes ces pratiques se sont ensuite progressivement transformées dans le jeu, la constitution de la boule, la taille du terrain, la constitution d’équipes.

Des salles appelées « académies de jeu » apparaissent en 1778. Les boules sont fabriquées en Gayac, bois exotique. On y jouait Cours St-André à Nantes. Les premiers cercles sont tout d’abord catholiques (patronages), puis les premiers cercles laïques apparaissent..

S’agissant d’un jeu essentiellement populaire, dans des milieux modestes, il n’est pas surprenant que le démarrage se produise après le rond-point de Paris, en raison de la proximité d’industries métallurgiques (Les Batignolles).

Par des cartes postales anciennes, affranchies en 1904, on sait que la pratique a eu lieu à la Ville en Paille, en plein air, dans la cour d’un café mais le café sera détruit et l’amicale dissoute. De même, une amicale appelée Boule Nantaise s’installe en 1904 au Café de la Bombe qui n’existe plus. L’amicale de la Convention, s’établit dans cette rue en 1924.

Puis un regroupement des amicales se produit. La Fédération AABN dépose ses statuts. En se faisant reconnaître elle peut obtenir des subventions des collectivités locales.

Ainsi, jusqu’à 52 amicales ont existé sur Nantes. Mais, avec l’urbanisation moderne et l’évolution des styles de vie, les cafés disparaissent... et les amicales en même temps. Il en reste aujourd’hui 11. On en comptait 15 ou 16 en 1990.

Charles Ménard figure parmi les notables qui ont œuvré à son développement.

L’ambiance

Elle est franchement masculine, on boit plus d’un coup. Les plaisanteries viriles sont crues. Une tradition veut que l’équipe n’ayant rien marqué, devait aller « biser » le fessier dénudé de Fanny, une icône fort accorte, que déjà, au moyen âge on honorait de la sorte. L’origine en serait qu’en 1860, à Lyon, une fille légère appelée Fanny Briand avait offert ses charmes pour consoler les perdants… On comprend que la présence de femmes y était incongrue. L’homme s’échappant de la tyrannie du travail voulait se ménager un havre de détente avant d’affronter la tyrannie acerbe de sa femme rivée à la maison entre ses casseroles et sa marmaille…

La fête est très présente. Elle entretient la camaraderie entre les joueurs, nourrit l’entraide, regroupe les rudes travailleurs autant pour raisons politiques que pour le plaisir d’être ensemble, dans le respect mutuel.

Tout est prétexte à blaguer, plaisanter ses partenaires, « t’es pas verni pour un peintre », des formules assez colorées fourmillent sur le texte.

C’est la manifestation d’un style de vie, empreint de complicité et de connivence, qui traduit l’attachement à une manière d’être.

Ce fut d’ailleurs une façon de résister durant l’occupation. Les résistants communistes, socialistes ou de centre gauche y sont les plus nombreux.

On y pratique la culture du corps et du loisir populaire, comme les repas en commun. Pour y être adopté, il est bon de jouer à la belote bridgée, au billard, s’adonner à un sport de masse ou tout simplement à la pêche, sport de paix par excellence.

On se doit au respect du groupe, ce qui n’exclut pas la compétition entre les amicales.

Dans l’équipe, toute hiérarchie est ignorée et le tutoiement est de rigueur.

On participe aux manifestations de culture populaire telles que la fête des Chrysanthèmes, la fête des Fouasses, ainsi qu’à tout ce qui revêt un caractère agricole.

On participe également à certaines fêtes comme celle du Comité de Paris, qui donne lieu à l’élection d’une rosière, et procure aux personnalités locales l’occasion de paraître.

L’entrée de la femme

En se civilisant quelque peu, les amicales s’ouvrent. Les loisirs devenant plus faciles dès les années 70, permettent aux couples de partager les mêmes distractions.

Ainsi, bien que les femmes ne soient toujours pas admises en Boules de Fort, elles pénètrent petit à petit les amicales, et ne peuvent participer aux concours que depuis une date assez récente.

Une femme a même gagné le Grand Prix de la Ville de Nantes il y a 4 ans.

La pratique nécessite une grande adresse, une évaluation des distances, des retours et des rebonds. La boule ne se lance pas mais se pousse délicatement au sol, la moindre poussée lui faisant parcourir une distance surprenante. Le fin du fin consiste à contourner les obstacles en s’aidant de la déclivité progressive .

Il y a tout un vocabulaire : la Paille pour mesurer, la charge (pente), Talon (madrier), double charge « billard à la main ». Elle coordonne des gestes très complexes (réalisation technique corporelle), et associe l’harmonie des gestes et des postures, au sens de l’équilibre, à la construction mentale de la trajectoire. C’est la caractéristique d’une technique élaborée, associée au sens tactique du jeu en équipe (1er joueur, 2ème , puis le capitaine, le plus expérimenté).

Les Concours

Cliquer pour agrandir (121ko) La Fédération organise 5 concours par an. Chacun peut durer 5 semaines. C’est long. On voit couramment se succéder 40 parties s’étalant sur une semaine et demie.
La partie se fait en 9 points et peut durer plus de 2 heures. Il peut cependant y avoir des remplaçants.

Autre particularité : aucun terrain n’est identique.

Les équipes se rencontrent par tirage au sort. Ainsi des compétitions regroupent tous les 2 ans 300 joueurs. Le dernier concours, doté de récompenses, est le plus prestigieux : c’est le Grand Prix de la Ville de Nantes.

Le présent

Compter le nombre de joueurs est difficile car ils peuvent appartenir à plusieurs amicales. On peut l’estimer à environ 1.000 joueurs. Pour participer à un concours, chaque amicale fournit la liste des participants afin d’éviter la multi-représentation . Cliquer pour agrandir (89ko)

On trouve aujourd’hui des amicales à la Montagne, à la Colinière, au Pont de la Tortière,
Bd Gabriel Lauriol, à la Durantière, au Bon Laboureur, à Jean Macé, à Pasteur, à St Paul et
à St Sébastien, bien que ces deux dernières soient fermées aux non adhérents.

La fédération possède son site Internet : www.laboulenantaise.fr.vu

L’avenir

Les jeux de quilles ont disparu. Le jeu de palets disparaît petit à petit. Jusqu’à quel point le jeu de la Boule Nantaise pourra-t-il résister quand disparaissent les cafés de quartiers qui l’abritent ?

Cliquer pour agrandir (90ko) Consciente de ce danger, la municipalité aide la Boule Nantaise par des subventions généreuses. Cela suffira-t-il ? Nous le souhaitons vivement à son président, M. Didier BOUCHAUD, venu nous rejoindre. Cliquer pour agrandir (89ko)

En conclusion

C’est donc un univers digne d’être connu. Des conférences ont même lieu en pays étrangers, car la Boule Nantaise, mal connue en France, est paradoxalement mondialement connue. Elle se situe dans la panoplie des jeux qui maintiennent une culture. Ainsi, la Fédération de la Boule Nantaise est affiliée à la Fédération des jeux traditionnels de Bretagne. Elle participe aux olympiades des jeux traditionnels

Épilogue

Les questions posées à M.GUIBERT se prolongent durant le déjeuner pris dans une arrière salle du café de la Convention. Un repas préparé pour les Briscards, avec compétence et dévouement, par les cuisiniers bénévoles de l’Amicale largement applaudis.

Cliquer pour agrandir (118ko) Après déjeuner, des équipes mixtes de Briscards, à la gouaille digne de vrais sans-culotte conventionnels, se mesurent tout l’après-midi... Et comme il faut bien sacrifier à la tradition, ce furent des dames à qui revint le devoir d’embrasser le fessier de Fanny. Cliquer pour agrandir (109ko)

Fort heureusement pour elles, aux côtés de la belle, un splendide éphèbe musclé laissait sa photo complaisamment disposée à leur bienveillante attention.

 

Mise à jour de l’annuaire :

 

Information pratique : renommer plusieurs fichiers simultanément avec Windows XP

Sélectionner tous les fichiers, faire un clic droit sur le premier, taper le nouveau nom du fichier suivi de son extension, puis valider.

Si le nom entré est nantes.jpg les fichiers s'appelleront : nantes.jpg, nantes(1).jpg, nantes(2).jpg etc.

 

Diffusion électronique de l'IB :
 
Transfert de l'IB imprimé au format PDF (4,5MO) :  

 

 

La parole est aux Briscards

 
RàDire ce mois çi

 

Nouvelle rubrique : sites à visiter 

Les choristes : pour retrouver des images et quelques extraits musicaux du film :

http://www.leschoristes-lefilm.com/

Partagez vos meilleures adresses en les envoyant au secrétariat. Merci

 

Prochain rendez-vous:

Le

16 septembre 2004

 

 

Le programme est en cours de préparation.

Les informations vous seront communiquées
 au début du mois de septembre

En attendant la rentrée,

bonnes vacances à vous et à vos familles

Le bureau

 

  RAPPEL : Les conjoints sont cordialement invités à toutes nos manifestations, où ils/elles seront les bienvenu(e)s
 
 

 

Le bureau remercie tous les conjoint(e)s
qui ont participé aux réunions
au cours de l’année.

 

 

Fonds de Placements:
Le Trésorier communique les valeurs au:
au: 10/06/2004 (en €)


A: 25,46   B: 41,93
C: 44,93   D: 29,80
F: 29,99   G: 33,90
H: 43,08
 

 
  Les BRISCARDS
  Siège social: 13, rue des Champs-Blancs
  44240 LA CHAPELLE sur ERDRE
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