Association des Anciens du Grand Bleu de la Région
Ouest |
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INFO BRISCARDS |
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Directeur de la Publication : Henri SOURDIN Rédacteur en Chef : Daniel MERGNY Secrétaire de Rédaction : Annick ROCHER Comité de Relecture : André CORLAY - Alain LANCEAU Diffusion : Gérard MEREL |
Numéro 49 - 20 mars 2003 |
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Sommaire :
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Vous avez sans doute découvert, sur le calendrier 2003, que la ferrite des premiers temps de l’informatique a laissé la place à « Riton le Charmeur d’Abeille ». Symbole du patient labeur justement récompensé, le nouveau sigle évocateur d’une activité débordante mais pleine de convivialité résume bien le dynamisme de nos camarades au sein des nombreuses associations auxquelles ils sont affiliés. Ce sera désormais notre nouveau logo. N’oublions pas pour autant le phare qui éclairait l’horizon puis le Briscardou nostalgique qui l’avait remplacé en Janvier 2000.
Une fois de plus aujourd’hui, nous avons apprécié l’intérêt et la qualité de cette dernière intervention. Alors, de grâce ! remuons nos méninges pour meubler notre calendrier.
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Réunion du 20 mars 2003 Présent(e)s: Annick & André Corlay, Jean-Claude Dardalhon, Bertrand de La Fourniere, Jean Paul Debacq, Louis Drillet, Jean-Claude Fauvet, Jean-Claude Foucault, Jean-André Francois, Renée & Jean Freuchet, Gérard Genais, Alain Lanceau, Jean Landrein, Anne Lannic, Gérard Le Pommelet, Jeannine & Alain Marsollier, Thérèse & Gérard Merel, Marie Henriette & Daniel Mergny, Pierre Moreau, Michel Riault, Annick & Jean Paul Rocher, Joseph Simon, Henri Sourdin, Michelle & Pierre Thomas Excusé(e)s: Roger Batard, Michel Gaucher, Jacques Gaudry, Jean-Louis Gourdon, Monique Guerin Langlois, Daniel Lesage, Jean Pellerin, Bernard Rey, Pierre Rossi, Allain Verhoeven Absent(e)s: Bernard Barbier, Claude Bardin, Dominique Bertaux, Yves Berthelot, Marcel Bouancheau, Alain Bricier, Yves-Antoine Caillaud, Claude Chartier, Edith Chevalier, Yann de La Porte Du Theil, Alain Delepierre, Raymond Dore, Alain Ducottet, Yvette Echappe, Jean Claude Fasseu, Antoine Gapihan, Bernard Grollier, Josette Lebosse, Gilbert Lemerle, Jean Marie, Jean Neveu, Raymond Ollivaud, Michel Paineau, Philippe Pellaumail, Yves Petiteau, Laurent Royaux, Monique Salmon, Etienne Schmit Bienvenue à: Pierre Moreau Participation: 23 & 7 conjoints(es) Au déjeuner: 17 participants.
Les sujets du jour
Henri Sourdin, notre président, fait le point sur nos prochaines réunions. Nous adressons une pensée amicale à Monique Guérin-Langlois et à Pierre Rossi et nos encouragements à Georges Sauvage que nous espérons retrouver parmi nous dès sa remise sur pieds.
Prochaine réunion Le 17 Avril : La Maison des Compagnons du devoir à Nantes (Henri Sourdin) Les réunions suivantes Le 15 Mai : Le Côteau du Layon (Michel Riault) Le 19 Juin : programmation en cours
Le thème du jour: Intervention des MM.Gérard TRIPOTEAU et Jean-Claude MASSON, au titre de l’Association Histoire de la Construction Navale à Nantes
Depuis cette époque, jusqu’en 1986, date du lancement du dernier navire à Nantes, le Bougainville, la construction navale n’a jamais cessé. Les premières constructions étaient réalisées près du Château, car le fleuve comportait de nombreux bras et Nantes s’appelait alors la Venise de l’Ouest. Puis, au fil du temps, les constructions eurent lieu de plus en plus en aval, en raison du tonnage croissant des navires. Par la suite, en 1735, Julien Dubigeon installa son chantier à l’embouchure de la Chézine. Il s’agissait de construire des navires en bois de 200 tonneaux et de 30 mètres de longueur maximum. Les ouvriers qui construisaient ces navires étaient des charpentiers de marine et de l’immobilier. Les Chaudronniers ne sont arrivés qu’à la fin du 19 ème siècle avec l’apparition de l’acier.A cette époque on comptait une centaine de constructeurs de bateaux à Nantes.... De 1810 à 1969, après plusieurs absorptions, les chantiers Dubigeon sont transférés à Chantenay. Puis les chantiers ne sont plus représentés que par les ACB et les ACL, avant d’être absorbés par les Chantiers de l’Atlantique ou ils finirent par disparaître face à la concurrence asiatique... A la fin du 19 ème siècle la construction navale doit faire face à une double révolution : l’utilisation de l’acier pour les coques et celle de la vapeur pour la propulsion.Les premières cales étaient placées perpendiculaires au cours de la Loire mais, pour faire face à l’allongement des navires (permis par l’utilisation de l’acier), elles ont été progressivement placées de façon oblique ce qui offrait la possibilité de lancer des navires pouvant atteindre 180 mètres. A Saint-Nazaire, un premier chantier est créé en 1850, Les Chantiers de la Transat, puis les chantiers de Penhoët se muèrent en Chantiers de l’Atlantique.
Un bateau est un objet qui flotte, comparable à un être vivant par ses caractéristiques : autonome, baptisé, hébergé quelque part puis lancé après coupure de son cordon ombilical! Une première révolution technologique. Jusqu'à la moitié du 19ème, les bateaux sont en bois et ils ne pouvaient pas dépasser 70 m de longueur. Ils avaient la même forme et ne se différenciaient que par leur gréement. L’assemblage des pièces de bois se faisait par chevillage. A ce niveau les liaisons travaillaient et s’usaient car les chevilles, en bois dur, finissaient par ovaliser les trous dans lesquels elles avaient été enfoncées... Vint alors l’acier. Le premier navire en acier fut construit en 1850. En 1890 les bateaux pouvaient alors atteindre 200 m, et avaient des formes diverses, adaptées à leur usage... La 2ème révolution survint avec la propulsion autonome par la vapeur. Les premiers vapeurs n’allaient pas plus vite que les voiliers et devaient embarqués du charbon (payant) à la place d’une partie du fret. Aussi des armateurs nationaux rechignaient à se joindre au mouvement. L’esprit des canuts lyonnais revint même hanté l’assemblée nationale et, en 1893, poussa un député à faire adopter une loi d’aide à la navigation à voile. Celle-ci accordait des primes à la construction de navires à voile pour résister à la progression de la marine à vapeur qui se développait en Angleterre. Une partie de ces navires construit pour entretenir l’activité des chantiers se mit même à voyager sans fret et ne servaient qu’à enrichir leurs propriétaires. Pire, par leur dimension, ils pouvaient devenir ingouvernables près des côtes et 30% des 70 navires construits à Nantes finirent drossés au rivage. Parmi les rescapés, un bon nombre fut torpillé pendant la première guerre mondiale.... Mais l’acier possédait des qualités qui permirent de diminuer l’encombrement des membrures et de la coque augmentant ainsi le volume des cales, l’épaisseur des tôles au point le plus fort ne dépassant pas 20 mm. Avant d’en arriver à la soudure puis à la construction par blocs, les tôles étaient rivées. Cette technique fut utilisée jusqu’en 1950. Les tôles de fond atteignaient 20 mm d’épaisseur. Au pont principal elles n’avaient plus que 12 mm, tandis que pour les ponts intérieurs elle ne dépassait pas 5 mm. La technique du rivetage Les rivets (appelés encore clous) sont enfoncés à chaud (1.300° couleur blanche) dans des trous pré-perforés Le mousse qui fait chauffer le rivet débute le métier à 12 ans. Il vient le matin à 5 heures pour démarrer la forge. Un teneur de tas, placé de l’autre côté des tôles, supporte un lourd tas destiné à faire opposition au choc du marteau. Un riveur, martelait le rivet chauffé à blanc pour évaser la tête et resserrer les tôles jusqu'à rendre la liaison hermétique. Cela se faisait alors au marteau, avec une bouterolle. Il fallait que le rivetage soit terminé lorsque la température atteignait 600°. Jusqu’à 300 équipes de riveurs pouvaient travailler simultanément. Un sonneur de rivet vérifiait la qualité du rivetage par un coup de marteau. Si le bruit était clair, le rivetage était bon. Sinon gare... Il fallait recommencer. Les bords chanfreinés étaient ensuite battus sur l’autre tôle afin d’assurer l’étanchéité. Le travail était particulièrement pénible, le bruit rendait sourd en 15 jours. Le chantier était affublé du nom de Fabrique de sourds.... Si des sabots protégeaient efficacement les pieds, le reste du corps était à la merci des chutes métalliques et des angles tranchants Certains Métiers jouissaient d’un grand prestige, en particulier ceux de la conception et du traçage des tôles. Le bureau d’étude L’architecte naval qui, dès 1850, conçoit le bateau. Le contrôleur du bureau Véritas qui remonte à 1825 Le traceur C’est Aristocratie ouvrière. Il est d’imaginer le navire en 3 dimensions. C’est lui qui trace sur un plancher épais ou sur un panneau vertical en bois les formes et les courbes. Les traces sont horizontales, (lignes d’eau), verticale (couples), et transversales Nécessitant un espace aussi grand que celui du navire, elles sont faites sous les combles des ateliers, à l’échelle 1. Les pieds sont dans des chaussons. Les courbes sont matérialisées au moyen de lattes courbées par des clous. On traçait ensuite au blanc puis à la pointe à tracer. Après la construction, le plancher (épais à l’origine) était raboté pour servir aux tracés du prochain bateau.
L’Association Histoire de la Construction Navale à Nantes
Le dernier chantier naval nantais a fermé en 1986. L’association s’est créée à cette époque et s’est donné comme premier objectif de : - récupérer des plans, documents techniques et sociaux (depuis 1860) ainsi que des photos, films et maquettes. En 1993 elle a créé la Maison des Hommes et de la Technique et ensemble elles ont obtenu la conservation puis la rénovation d’un ensemble de bâtiments. Aujourd’hui, l’association s’est lancée un nouveau défi, construire
UN GRAND VOILIER A NANTES : le « LOIRE »
Avec comme objectifs : - Solidarité avec les personnes en difficulté - Respect de l'environnement - Innovation à tous les niveaux Patrimoine Reprendre les caractéristiques extérieures du « le Loire » originel, silhouette et dimensions générales, navire de haute mer en acier de 100 m, lancé à Nantes en 1896. Construire le « LOIRE» sur le site des anciens chantiers de la Prairie au Duc, sur l'île de Nantes. Solidarité Construire le « LOIRE » dans le cadre d'un chantier de formation et de réinsertion. Faire vivre la mer à 40 personnes handicapées, en les faisant participer aux manœuvres. Participer au commerce équitable avec les pays en développement, en ménageant à bord un espace de fret. Environnement Utiliser au maximum la propulsion éolienne, économiser l'énergie à bord, traiter et limiter le rejet des déchets Innovation Atteindre les objectifs de solidarité et de respect de l'environnement, tout en assurant la sécurité à bord et le respect des règlements nationaux et internationaux, impose d'innover à tous les niveaux du projet, organisation, conception, construction et exploitation . Le « LOIRE: » se présente alors comme un navire totalement innovant vis à vis de ses emménagements et des équipements concernés, propulsion mécanique de secours, production d'énergie à bord, automatisation des manœuvres par exemple. Construction La rapidité de réalisation n’étant pas l’impératif premier, la construction du navire pourrait s’étaler sur 10 ans, par tranches successives de 2 ans, correspondant pour chacune, à des objectifs partiels, un financement limité, et des résultats plus rapidement visibles. Le chantier sera ouvert au public de façon à montrer les différentes facettes des métiers de la Navale, et le déroulement progressif de cette grande oeuvre technique et collective .Vivre la mer à bord Pas de rutilance, d'ors ou de scintillement à bord, mais une rusticité agréable et conviviale où les passagers et notamment les personnes handicapées auront la possibilité, tout en se détendant, de participer aux manœuvres et à la navigation. L'objectif recherché est que les personnes à bord se sentent utiles, soit mutuellement, soit vis à vis des missions assignées au «LOIRE», cabotage, croisière en haute mer de 1 à 4 semaines, voyage plus lointains vers des pays en difficulté. Enfin, précision, l'exploitation du navire se fera sous pavillon français, dans un cadre associatif, et bien évidemment en total respect des conventions nationales et internationales de navigation en haute mer. Quelques caractéristiques Longueur l04m
ET POUR CLORE CETTE PR éSENTATION,autre métier, hors « navale » celui-là, le tenancier du Tire-Bouchon, accueillit nos invités et le dernier carré autour d’une bonne table bien arrosée (le Colombo du chef y est remarquable).
Remercions Gérard Mérel et Jean-Claude Dardhalon de nous avoir préparé cette évocation d’un passé récemment disparu…
La réunion micro : Jeudi 27 Mars chez Daniel Mergny Thèmes possibles : Mise en réseau Local et partage de réseau sur Internet. Thèmes à examiner par la suite : Windows XP. Politique Microsoft. Réinstallation complète d’une machine avec partitionnement, formatage, installation de Windows, création d’une disquette de boot contenant le pilote du lecteur de CD-Rom. Rappelons qu’il est possible d’examiner d’autres problèmes. |
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