Les  BRISCARDS

Présent(e)s: Aussi nombreux qu’à nos dernières Assemblées générales!
Roger Batard, Yves et Mme Berthelot, Yves-Antoine Caillaud, Bertrand et Bénédicte de la Fournière, Maurice et Edith Demaret, Raymond et Evelyne Doré, Louis Drillet, Jean-Claude et Colette Fauvet, Jean-Claude Foucault, Jean-André François, Michel et Annick Gaucher, Jacques Gaudry, Gérard Genais, Alain Lanceau, Jean-Louis Gourdon, Jeannine et Alain Marsollier, Gérard Mérel, Daniel et Marie-Henriette Mergny, Raymond Ollivaud, Michel et Mme Paineau, Jean-Paul et Mme Rocher, Jo Simon, Henri Sourdin, Allain Verhoeven.

Bienvenue à: Dominique Bertaux, François Michaud, Marie Rose Roy.

Excusé(e)s: Claude Bardin, Jean-Claude Dardalhon, Yann De La Porte Du Theil, Bernard Grollier, Anne Lannic, Josette Lebossé, Daniel Lesage, Jean Neveu, Bernard Rey, Pierre Rossi.

Calendrier des prochaines réunions:
21/10/1999
M. Drezen (UPS/UPC). Retraites. Rente dépendance.
18/11/1999
Jacques de Pommereau (CARA). Transmission de patrimoine.
16/12/1999
En principe, le Pôt des Impétrants à la retraite, cuvée fin de siècle.
20/01/2000
Dernière Assemblée Générale... du siècle!
Finalisation des thèmes à venir (à confirmer):

B Rey: La maison Peignon (Nantes).
J Gaudry: Musée de l’imprimerie (Nantes).
H. Sourdin: Poterie et céramique pratique, élevage de lapin angora (Courcoué).
D. Mergny: Petit train de Vendée.
...essayons de fixer des dates, et surtout d’ajouter des sujets locaux (présentations sur place). Nous restons à l’écoute de toutes vos suggestions et propositions.

Appel de candidatures:
Il est temps de penser au renouvellement du Conseil d’Administration de notre Association, en Janvier prochain. Jean-Claude Dardalhon, notre Président depuis deux ans, ne souhaite pas prolonger son mandat; d’autres membres aussi peut-être.
Préparez-vous à faire acte de candidature: osez!

Internet «sans abonnement»: Pour ceux que ça intéresse, ou pour les nostalgiques du HONE, il est possible d’utiliser le web sans abonnement via: Free au coût de la communication locale vers le serveur (Info disponible sur 36 14 FREE), ou Wanadoo pour 0,45 F/minute (TTC), sans oublier le bon vieux minitel 36 15 au tarif minitel (LEMEL.FR).

“La Brière, ou Le Pays Noir

C’est un pays d'eau, de tourbe et de roseaux. Sauvage et secret, il est parsemé d'îles et quadrillé de canaux. Le canard et la bécassine en font leur quartier d'hiver et l'oiseau migrateur, une étape méritée dans son voyage au long cours. L'iris et la renoncule guettent les premières lueurs du printemps.
Les marais briérons se divisent en deux parties. A l'est, les marais de Donges (7 800 hectares) sont des prairies privées, drainés depuis le XIXème siècle pour l'élevage du bétail. A l'ouest, la Grande Brière est une vaste mosaïque de curées (les canaux, qui totalisent une centaine de kilomètres), de copis et de piardes (des plans d'eau peu profonds), de prairies inondables, de buttes et de roselières. Depuis le XVème siècle, ce vaste domaine (6 700 hectares) est resté la propriété de ses habitants, reconnue telle par le duc de Bretagne François II dans une lettre du 8 août 1461, puis confirmée par les rois de France au XVIIIème siècle. Elle est aujourd'hui la propriété collective de vingt et une communes, gérées par une commission syndicale datant de 1838.

Traditions briéronnes
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Jusqu'au milieu du XIXème siècle, avant l'ère industrielle et le développement des réseaux de communication, la population briéronne vit en quasi-autarcie dans l'univers parfois hostile du marais: l'eau est omniprésente et isole les îles pendant toute la saison hivernale, les terres cultivables sont restreintes et le Briéron doit s'adapter aux conditions difficiles que lui impose la nature.
L’exploitation de la tourbe est à la base de l'économie de la Brière, et principalement des îles. Utilisée comme combustible, elle chauffe les foyers briérons et est également exportée, par bateau, à Nantes, Vannes et Bordeaux. Appelée localement motte, la tourbe est extraite en été à la saison des basses eaux. Tranchée dans le sens horizontal, de la taille d'une briquette, elle est ensuite transportée dans les charigots (brouettes) et mise à sécher sur les buttes du marais, recouverte de roseaux en cas de pluie. Ensuite, en général aux environs de Noël, la remontée du niveau de l'eau permet de la transporter vers les îles. Environ 100 000 tonnes sont extraites annuellement dans les années 1850: la Brière honore son titre de Pays noir. Outre la tourbe, le marais est riche d'une vase organique, due à la décomposition des végétaux, et connue sous le nom de « noir ». Une fois séché et tamisé, il est un très bon engrais pour les jardins et fort apprécié par les maraîchers de la région nantaise.
Le marais de Brière n'est traversé par aucune route mais par quatre canaux principaux, en forme de croix: le canal du Nord et le Vieux Canal du nord au sud, et les canaux de Rozé et de Bréca d'est en ouest. Impossible donc de le parcourir en voiture de long en large, mais fortement conseillé de se laisser tenter au fil de l'eau par la traditionnelle promenade en chaland, dans le labyrinthe de ses canaux (environ 100 kilomètres en tout). Par la route, le tour du marais permettra de découvrir ses nombreux sites et lieux de visite (les sites de Saint-Joachim et Rozé à l'est, et les environs de Bréca à l'ouest sont les plus touristiques). De nombreux sentiers de randonnée, pédestres, équestres et cyclotouristiques sont aménagés. Pour qui s'autorise à prendre le temps de vivre, la Brière est le lieu rêvé pour pratiquer ce loisir.

St-Joachim,St-Malo-de-Guersac
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Venant de La Chapelle-des-Marais, la route serpente entre les roselières et offre un aperçu de l'immensité briéronne. Vue du ciel, l'insularité de Saint-Joachim est évidente: située au cœur de la Brière, elle est un archipel de sept îles, Aignac, Ménac, Bais, Fédrun, Pandille, Brécun et Mazin. Des ponts franchissent les curées et permettent d'aller d'île en île. Si chacune d'entre elles vaut le détour, l'île de Fédrun, la plus grande, reste la plus visitée. Emergeant des roseaux, elle illustre parfaitement l'architecture îlienne (avec la gagnerie, les levées, la curée). Les routes ne sont guère plus âgées que d'un siècle et les chaumières portent sous leur toit tous les souvenirs d'un passé de traditions. Se promener à Fédrun, c'est apprendre la Brière des îles, c'est peut-être comprendre l'homme du marais. Un arrêt à la Chaumière briéronne permet de pénétrer l'univers intime du Briéron en visitant sa chaumière, et de découvrir sa vie d'antan à travers divers documents.
Le marais est également une importante zone d'hivernage des canards et des limicoles, comme les bécassines ou les vanneaux. Il est enfin le refuge d'espèces rares et menacées comme le varié combattant, la barge à queue noire, la guifette moustac, le râle des genêts (qui nichent exclusivement en Brière)...

Le busard des roseaux
est le plus grand et le plus lourdement charpenté des busards d'Europe et niche dans les roselières. Il se nourrit d'oiseaux, d'amphibiens et de petits mammifères.
La mésange à moustaches
de taille minuscule, ne s'éloigne pratiquement jamais des roseaux où elle se nourrit d'insectes. Les moustaches noires sont caractéristiques de la mésange mâle.
Le Brivet et les nombreux canaux qui parcourent la Brière sont riches en poissons et batraciens. Les poissons autochtones les plus répandus sont la brème, le gardon, la tanche pour les poissons blancs, la perche et le brochet pour les carnassiers. Il arrive que, lors de l'ouverture des vannes, à Pont-de-Paille par exemple, des poissons d'eau salée comme le flet, la sole et la plie gagnent le marais. En tête de la gastronomie briéronne, l'anguille est le poisson migrateur le plus connu.
Parmi les mammifères qui habitent le marais (environ vingt espèces en tout), on trouve rongeurs, insectivores et de nombreux mustélidés tels la fouine, l'hermine et le vison. L’univers aquatique et la proximité des zones de culture leur conviennent parfaitement. Espèce menacée, la loutre trouve en Brière de bonnes conditions de maintien.”

Tiré de: La Presqu’île de Guérande et la Brière

Laurence Vilaine - Editions Ouest-France

Après avoir apprécié la ballade de Trinquette sur les canaux, la truculence et le punch de la chasseur de ragondins de l’île de Fédrun, puis croisé les fourchettes d’Eric Guérin à l’«Auberge du Parc» (trente huit à table, s’il vous plait), nous avons suivi avec intérêt l’exposé de Jean-Noël Desbois.
Il mène seul son élevage de 110 bêtes, dont 40 vaches laitières, sur les 62  ha qui lui valent un quota de 243000 litres de lait/an (le quota est attribué en fonction de la superficie). La surproduction est détruite, pour éviter des pénalités. Il est locataire des terres, mais propriétaire de ses murs. Il assure lui même la gestion administrative, sous le contrôle bisannuel d’un centre agréé spécialisé.
L’alimentation du bétail est constituée de fourrage ensillé dès la coupe, et de compléments protéiniques fournis par la CANA. Pour améliorer la qualité de son produit, il souhaite produire la totalité de ses aliments.
Pour la partie culture (fourrage et maïs, de plus en plus) il adhère à une CUMA pour le matériel agricole et le technicien qui y est attaché.
Nous avons visité son exploitation, où il nous a présenté, non sans fierté, une salle de traite fonctionnelle et très contrôlée. Chaque laitière est suivie individuellement, ce qui permet d’adapter l’alimentation de chaque animal, et d’optimiser la reproduction, de l’insémination au vêlage (rotation du troupeau: 15%/an).
Collecte du lait tous les deux jours, par la coopérative.
Pour terminer, un grand merci à nos deux GO du jour pour l’organisation de cette sortie, pour laquelle ils s’étaient même assurés la coopération de la météo. Nous avons vécu un premier jour d’automne idéal.

JCF

 

   

 

 
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