Les  BRISCARDS

Plusieurs millions de spectateurs assistent chaque année à des corridas, en Espagne, dans le sud de la France, au Portugal, au Mexique, en Colombie, au Pérou, au Vénézuéla... Qu'on l'aime ou non, ce spectacle où la mort est convoquée ne laisse personne indifférent. Chacun y trouve sa justification: spectacle folklorique pour les uns, excitant jeu du cirque très coloré pour d'autres, véritable accomplissement artistique pour les plus «mordus». Pourtant, son sens n'est pas toujours compris; c'est pour cette raison que Jean-Claude et moi même allons essayer d'expliquer ce qu'est le toreo, ou art de combattre les taureaux.

Quelques rappels historiques


Vous qui êtes des gens cultivés savez probablement que le taureau est, depuis des temps immémoriaux, à la fois objet de culte et occasion de jeux. Il apparaît dès les peintures rupestres comme objet de chasse, mais aussi comme une espèce d'animal plus vénéré que d'autres (Lascaux, Altamira, et nouvelle découverte de l'Ardèche).

Sautons quelques siècles et regardons la civilisation égyptienne des pharaons. Apis est un des dieux les plus honorés et les plus craints... Ramses le Grand, dans son initiation à la succession de Sethi, est amené par son père à combattre à pied et «à la main» un taureau monstrueux, pour montrer son courage et son sang froid. D'ailleurs, il ne vaincra pas l'animal. L'égyptologue français Mariette découvre le
Serapeum dans le site de Saqqara, vaste nécropole précédée de vingt-huit sarcophages contenant des momies de taureaux qui symbolisent le dieu

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