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Nous avions rendez vous à la Gare maritime de Vannes pour embarquerà 10 h sur le bateau croisière HEB KEN. Nous avons failli partirà l'heure mais les aléas de la circulation, du stationnement et de la signalisation du lieu d'embarquement ont pu en perturber certains. Pendant 2 h 30 le capitaine nous a fait partager son amour pour le Golfe du Morbihan, un des sites les plus visités de Bretagne : 12 000 ha de mer salée à l'abri de la houle, le Golfe est une véritable petite mer parsemée d'îles et îlots qui en font un site exceptionnel.

Il s'ouvre sur la baie de Quiberon par un étroit passage entre Locmariaquer et Port-Navalo. Le capitaine en a d'ailleurs profité pour mettre les gaz et se faire plaisir en accélérant dans les eaux plus agitées de l'Océan Atlantique. Les paysages sont changeants en raison de la forte amplitude de marnage découvrant un estran important et varié. Ils sont caractérisés par la présence de nombreuses vasières, criques, pointes, rochers, îles et îlots.

A l'entrée du Golfe, la statue de Notre-Dame de Kerdron se dresse sur la pointe de Kerpenhir à Locmariaquer.
Le golfe reçoit les eaux de quatre principales rivières : celle d'Auray, du Vincin, de Vannes et de Noyalo. Un tiers de la surface du golfe (soit 40 km²) est constitué de vasières (en particulier au Sud-est) qui sont découvertes à marée basse. L'origine géologique du golfe du Morbihan remonte à l'ère quaternaire, à la suite des cycles de glaciation, quand les rivières creusèrent un estuaire excessivement profond pour rejoindre l'océan qui s'était retiré plus loin. Lors du dégel, le golfe était constitué de marais dont le fond s'affaissa et l'océan finit par envahir le bassin. Ce phénomène n'est pas unique au golfe du Morbihan, même si sa forme particulière est due à la présence d'un cordon littoral composé de roches plus résistantes. Lors de la dernière phase de dégel, le golfe n'avait pas la même étendue que celle que l'on connaît actuellement. On considère que le niveau de la mer s'est élevé de 4 à 5 mètres par rapport à la période des premiers habitats préhistoriques.

Le golfe est séparé de la baie de Quiberon, partie occidentale de Mor braz, dans l'océan Atlantique par la presqu'île de Rhuys et ne communique avec celle-ci que par un étroit goulet d'un kilomètre de large entre les pointes de Port-Navalo (commune d'Arzon) et de Kerpenhir (commune de Locmariaquer). De ce fait, on y rencontre de très forts courants de marée, donnant parfois à certains passages resserrés des allures de torrents. La mer entre et sort du goulet de Port-Navalo à une vitesse pouvant atteindre près de 9 noeuds (4 m/s). Ce qui en fait le deuxième courant le plus fort d'Europe. Le courant de la jument, entre l'Île de Berder et l'Île de la Jument peut même atteindre 9,1 noeuds. Dans la rivière d’Auray, entre la Pointe du Blair et le Grand Huernic, les courants atteignent 4 noeuds.

Le cycle des marées est décalé par rapport à celui de l'océan et connaît une grande inertie : ainsi, lorsque la marée est haute en baie de Quiberon et à l'entrée du golfe, le fond continue à se remplir et le niveau à y monter. Il existe donc un décalage entre l'heure de pleine mer dans l'entrée du golfe et l'heure de celle-ci dans le fond du golfe. La marée est haute à Vannes une heure quarante cinq environ après l'heure de pleine mer à Port-Navalo. De plus, il existe un décalage entre les heures de marées à l'entrée du golfe et dans la baie de Quiberon : la pleine mer à Port- Navalo est une demi-heure après la pleine mer en baie de Quiberon.

Le phénomène inverse s'observe naturellement lors de la marée basse. Par ailleurs le courant cessant d'être dans le sens« montant » lorsque le niveau d'eau dans le fond du golfe a atteint son maximum, à certaines heures, on peut observer un niveau d'eau diminuant à Port-Navalo alors que le golfe continue de se remplir et donc le courant d'être dans le sens montant. De plus, les courants de flot (flux) et de jusant (reflux) ne sont pas réguliers mais interagissent à l'intérieur du golfe, créant de nombreux contre-courants.
L'économie de la région du golfe s'est développée autour de l'agriculture et de l'ostréiculture, plus un pôle industriel autour de Vannes. De nos jours, elle s'oriente de plus en plus vers le tourisme. L'évènement maritime de la Semaine du Golfe organisé tous les deux ans depuis 2001 en est un bon exemple.
Il est logique de regrouper les activités Pêche et Ostréiculture car elles sont souvent menées conjointement dans le golfe par les mêmes exploitants. Depuis que les marins ont abandonné les anciens sinagots aux plaisanciers, la pêche s'effectue soit avec de petits chalutiers, soit avec des embarcations à fond plat, les« plates », adaptées pour placer et relever les casiers et visiter les parcs à huîtres. On pêche notamment du bar, du rouget et des coquillages. La pêche à pied existe, également pratiquée par les amateurs. Elle constituait autrefois une importante source de revenu supplémentaire pour des agriculteurs situés près du littoral.
L'activité la plus développée et adaptée au golfe est l'ostréiculture, avec une production annuelle de 450 tonnes, principalement orientée vers la production de naissain (jeunes huîtres).

Le Morbihan signifiant petite mer est le seul département de France ayant un nom breton.
Ce fascinant labyrinthe est un merveilleux site pour la navigation ainsi qu'un lieu propice à la reproduction des oiseaux migrateurs.
La légende veut que le Golfe du Morbihan se compose de 365 îles. Le golfe aurait été créé par les larmes des fées chassées de la forêt de Brocéliande. Les fées y auraient ensuite
jeté leur couronne qui seraient devenues les îles. En réalité, 42 d'entres elles, dont 15 sont habitées, peuvent être considérées comme telles. Même les plus attentifs d’entre nous ne se souviennent probablement pas du nom de chacune d'entre elles. Deux sont des communes : l'Île aux Moines et l'Île d'Arz.
Après un excellent déjeuner pris au restaurant l'ESCALE D'EN ARZ, sur l'île du même nom, nous avons pu nous promener et découvrir une partie de l'île, notamment son Moulin à Marée de Berno (XVIe siècle) et son Église ND de la Nativité, XIIe siècle. C'est une île relativement sauvage qu'il est facile de découvrir en randonnée. Il faut cependant compter une journée pour en faire le tour complet. Avec ses 18 kilomètres de sentiers côtiers, elle offre des paysages changeants et insolites au gré du temps et des marées.
Plus petite que l'île aux Moines, l'île d'Arz s'étend sur 5 km de long et 3 km de large. Dans le bourg, l'église construite au 12e siècle et rénovée au 17e siècle est classée monument historique depuis 1875. De 250 habitants l'hiver, elle passe à plus de 3000 l'été. Elle est la seconde île du Golfe du Morbihan par sa taille (325 hectares). Elle doit son surnom de "L'île des Capitaines"à ses nombreux marins au long cours natifs de l'île (80 capitaines sur 250 marins).
Eludez son « Z » final: Arz se prononce comme Art... et rime avec Histoire. Calme et verdoyante, l’ile d’Arz invite à profiter de la douceur de vivre : un climat doux, une nature préservée, des lieux de convivialité. Bref, des petits moments de bonheur à partager en famille ou entre amis.
Nichée au coeur du golfe du Morbihan, l’île reste encore aujourd’hui un peu privilégiée pour les loisirs nautiques et la navigation. Une île qui est aussi en pleine renaissance agricole : de jeunes producteurs, formés à la culture bio, sont venus s’installer au début 2010. Leurs vaches paissent hors de tout enclos et leurs yaourts et fromages ont un goût de liberté et d’insularité.
Avec tous ces atouts, on ne s’étonne donc pas que l’île gagne d’année en année la sympathie des visiteurs. Notre bateau nous a ensuite transportés jusqu'à l'île aux Moines ; pendant la traversée, la pluie a commencé à tomber en gouttes fines... pour s'arrêter peu de temps après notre débarquement ! Ce qui nous a permis, pendant près de deux heures pour certains de découvrir le bourg, son église et ses petites ruelles, ses chaumières joliment fleuries... Pour les autres de profiter des terrasses de café pour se réchauffer d'un chocolat chaud, éventuellement manger une gaufre bien collante ou une galette.
L'île aux Moines, avec ses 7 km de long et 4 km de large, est la plus grande île du Golfe du Morbihan.
Elle n'abrite ni moines, ni monastère : on doit son nom au roi celte Erispoe qui fit don de l' île à l'Abbaye de Redon en 854. Les moines en tirèrent profits et revenus, mais n'y habitèrent jamais. À cette époque, elle s'appelait Izenah.
De 600 habitants l'hiver, l'île passe à plus de 5000 pendant la belle saison. Elle charme par son petit bourg aux chaumières fleuries, ses plages abritées, ainsi que sa douceur de vivre.
Entre jardin d’Eden où fleurissent à profusion glycines, hortensias, mimosas et autres asphodèles, et royaume féérique où les arbres habitent le Bois d’Amour, le Bois des Regrets ou celui des Soupirs, la« perle du Golfe » exerce son charme dès la descente de l’embarcadère, car les sentiers côtiers partent de là, longent les jardins des villas et conduisent à la Grande Plage.

Nous étions tous à l'heure à 18 h 35 pour réembarquer et regagner Vannes à 19 h. On peut croire que l'ensemble du groupeétait satisfait, puisque beaucoup ont demandé ce qui était prévu en septembre prochain. Donc rendez-vous le 19 septembre pour visiter, entre autres, le musée blockhaus de Batz sur mer .

Une information vous parviendra cet été. Très bonnes vacances à toutes et tous

CARA Ouest - Les BRISCARDS Association des Anciens du Grand Bleu de la Région Ouest Association loi de 1901

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