Association des Anciens du Grand Bleu de la Région
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INFO BRISCARDS |
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Directeur de la Publication : Henri SOURDIN Rédacteur en Chef : Daniel MERGNY Secrétaire de Rédaction : Annick ROCHER Comité de Relecture : André CORLAY - Alain LANCEAU Diffusion : Gérard MEREL |
Numéro 51 - 15 mai 2003 |
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Sommaire :
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Réunion du 15 mai 2003 Préent(e)s: Roger Batard, Annick & André Corlay, Jean-Claude Dardalhon, Louis Drillet, Michel & Yvette Echappe, Anne-Marie & Jean Claude Fasseu, Jean & Renée Freuchet, Alain Lanceau, Gérard Le Pommelet, Alain & Jeannine Marsollier, Gérard Merel, Marie-Henriette & Daniel Mergny, Arlette & Pierre Moreau, Michel Riault, Jeanine & Laurent Royaux, Joseph Simon, Marie-Thérèse & Henri Sourdin, Michelle & Pierre Thomas, Danièle & Allain Verhoeven Excusé(e)s: Bernard Barbier, Dominique Bertaux, Yves Berthelot, Marcel Bouancheau, Alain Bricier, Yves-Antoine Caillaud, Edith Chevalier, Bertrand de La Fourniere, Jean Paul Debacq, Alain Delepierre, Alain Ducottet, Jean-Claude Fauvet, Jean-Claude Foucault, Jean-André Francois, Michel Gaucher, Jacques Gaudry, Gérard Genais, Jean-Louis Gourdon, Bernard Grollier, Monique Guerin Langlois, Gilbert Lemerle, Daniel Lesage, Jean Marie, Jean Neveu, Philippe Pellaumail, Bernard Rey, Jean Paul Rocher, Etienne Schmit Absent(e)s: Claude Bardin, Claude Chartier, Yann de La Porte Du Theil, Raymond Dore, Antoine Gapihan, Jean Landrein, Anne Lannic, Josette Lebosse, Raymond Ollivaud, Michel Paineau, Jean Pellerin, Yves Petiteau, Pierre Rossi, Monique Salmon Participation: 19 +11 Conjoints Au déjeuner: 30
(qui vient de ne pas se dérouler, en raison de l’importance du programme festif !) - Nouvelles des absences pour raison de santé : Monique Guérin poursuit son traitement satisfaisant, Bernard Grollier est à St-Jean de Monts en rééducation et nous souhaitons bon courage à Pierre Rossi pour sa convalescence. - Pour préparer la mise à jour de notre annuaire, Gérard Mérel vous demande de valider la liste des adresses courriel des internautes. Transmettez nous toute correction et omission. Prochaine session Micro le jeudi 22 mai chez Alain
Lanceau. Le sujet du jour Après regroupement des voyageurs matinaux éparpillés parmi les coteaux, Madame Lebreton, Anita, pleine de verve, nous accueille, nous dirige vers l’entrée de la cave et passe le relais à Jean-Yves, son mari.
Le Domaine des Rochelles est situé à St Jean des
Mauvrets et a été exploité successivement par Edouard
l'arrière-grand-père, à partir de 1920, par Emile le grand-père, son
fils Hubert et son épouse Thérèse, et maintenant par ses petits
enfants, Jean- Yves et Anita, aidés d'une équipe de sept salariés
permanents et de trois salariés à temps partiel, ainsi que d'une
vingtaine d'employés occasionnels.
Les bonnes bouteilles de la maison
L’Ardoise On désigne couramment par ardoise les petites dalles plates utilisées pour la couverture de bâtiments. C'est en fait le nom de la pierre extraite de la veine la plus fine et la plus compacte des plissements d'une roche sédimentaire appelée schiste ardoisier. Composition et propriétés Des dépôts d'argile se sont accumulés au fond des mers durant l'ère primaire, en couches de très grandes épaisseurs superposées. Ils se sont modifiés par les pressions auxquelles a été soumise l'écorce terrestre au cours des plissements géologiques et ont acquis, par des compressions successives, la propriété qui caractérise l'ardoise: la fissilité. On distingue ainsi l'ardoise tirée du schiste à son grain dur et fin, dont tous les composants sont orientés dans le même sens. L'ardoise comprend surtout du quartz et des silicates d'alumine. Mais sa composition finale et sa coloration sont définies par la présence d'autres éléments qui varient avec sa formation, tels le fer, le calcium et le magnésium. Beaucoup d'ardoises contiennent des inclusions de pyrites : elles présentent alors un éclat métallique. Les colorations varient suivant les gisements. Celle des ardoises extraites dans tout le bassin d'Angers, en Bretagne (Maël-Carhaix) et dans les Ardennes (Rimogne) est gris-bleu; dans les Pyrénées et les Alpes, noir-bleu. En Bretagne (Ploërmel) l'ardoise a une coloration verte et dans les Ardennes (Rimogne et Fumay), elle varie entre le vert et le violet-rose. Les gisements Parmi les gisements d'ardoise existant en France, le plus important est celui de l'Anjou qui assure 98 % de la production nationale avec les exploitations principales de Trélazé et de Noyant-la-Gravoyère. Le bassin d'Angers est ainsi le coeur productif de l'ardoise dans l'Ouest de la France. Son système de grands synclinaux ordoviciens, formés il y a plus de 400 millions d'années, inclut :
L'Ardoisière La caractéristique d'une ardoisière est de réunir sur un même lieu les opérations concernant l'extraction du schiste et celles de sa transformation en éléments de moindre taille en vue de leur mise en oeuvre. On peut distinguer trois catégories d'éléments constitutifs d'une ardoisière. La première est une architecture « en creux », non pas bâtie mais aménagée (carrière à ciel ouvert, puits, galerie, chambre), telle que l'architecture troglodytique. La deuxième est celle des aires de déchets (les « buttes »), de fabrication ou de stockage, avec existence ou non d'édifices (cabanes des fendeurs). La troisième est l'ensemble d'éléments bâtis, de type minier (chevalements, bâtiments de machines d'extraction) ou destinés à la fabrication (ateliers de débitage et de fente). Les traces d'une extraction sont encore lisibles sur les sites ardoisiers longtemps après l'arrêt de cette activité. Dans les environs d'Angers, certains sites gardent l'empreinte de l'exhaure (évacuation des eaux), ou celle des accumulations des buttes de déchets et des creusements successifs. Le regard exercé reconnaîtra l'origine de ces paysages, aujourd'hui bucoliques, issus de l'extraction ardoisière. L'étang de Saint-Nicolas, au nord d'Angers, est, par exemple, le résultat d'une exploitation. Au tournant du siècle une réelle prospérité a permis l'essor d'une grande bourgeoisie ardoisière en même temps que, pour les ouvriers, la progression des acquis sociaux. Les entrepreneurs contrôlent alors les ouvriers du fond mais n'ont pas une grande mainmise sur les ouvriers du jour, les fendeurs. Ceux-ci ont longtemps été considérés comme une aristocratie ouvrière, aux revenus supérieurs, et surtout à la liberté jalousement revendiquée. Ces habitudes de liberté sont longtemps restées dans l'esprit collectif. C'est seulement au milieu du XX° siècle que le statut du fendeur se réduira à celui d'un ouvrier comme un autre. Ces mutations accompagnent le passage progressif d'une activité de carrière à une production véritablement minière. Sur le Bassin de l'Anjou, de plus de 2.000 ardoisiers à la fin du XVIIIème les effectifs passent à 7.000 salariés en 1911, au moment de l'apogée d'une ardoise angevine s'étendant à l'ensemble de la France des toits d'ardoise. Rappelons que, durant cette année 1911, quelques 182.000 tonnes d'ardoise furent extraites en Anjou. Le patronat ardoisier refuse d'abord les initiatives du syndicaliste Ludovic Ménard et de ses camarades. Mais les ardoisiers, à partir de revendications sur le temps de travail, réussiront progressivement à obtenir en 1920 la Sécurité sociale minière puis, en 1947, le statut du Mineur. De nouveaux produits de couverture sont depuis longtemps sur le marché, et les nouvelles techniques de construction sont moins orientées vers le développement de la couverture en ardoise que celui, par exemple, de la toiture en terrasse. À partir des années 1960, la croissance des exploitations espagnoles porte le coup de grâce aux producteurs français, avec des coûts de production moindres. En 1986, la Société ardoisière de l'Anjou ferme ses portes. Les Ardoisières d'Angers ne sont désormais plus une entreprise familiale et appartiennent au groupe Unimétal. Les nouvelles techniques de production permettent des gains de productivité remarquables; cependant un nouveau plan de licenciement a lieu au début de l'année 1998. L'Espagne produit aujourd'hui environ 500.000 tonnes par an. La production globale en France a été, en 1997, de 32.000 tonnes, dont 28.000 issues de l'Anjou, justifiant le maintien d'approximativement 300 ouvriers. Une vidéo permet de comparer l’évolution des techniques d’extraction et de fabrication de l’ardoise. Outils, machines, costumes de travail, maquettes permettent de suivre l’évolution des techniques ainsi que l’histoire de l’industrie ardoisière. Vers 17h30, chacun repartit, enchanté d’une si belle journée…
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