Les  BRISCARDS

Approche

de la généalogie

Notes de Daniel MERGNY, prises au cours de la présentation faite par
M
onsieur et Madame FONTAINE le 16 novembre 2000, à Carquefou.

GENEALOGIE
Madame Fontaine, accompagnée de son mari, nous apporte le fruit d’une expérience de 40 ans de recherches.

But 
Répondre au besoin de plus en plus ressenti de retrouver ses racines ; permettre de renseigner ses enfants.
La Généalogie est de type descendant ou ascendant.
Si dans la première on recherche tous les ascendants possibles d’un couple ou d’une personne, dans la seconde c’est à partir d’un couple que l’on tente d’établir la descendance.
Si aujourd’hui il est plus facile de pratiquer des recherches dans certains domaines, dans d’autres beaucoup moins. Les lois deviennent de plus en plus draconiennes depuis près de 40 ans afin de préserver la confidentialité dès lors qu’il s’agit de personnes vivantes.
Ainsi, il est interdit de communiquer des informations, détenues par les organismes d’état sur des personnes n’appartenant pas à la famille, remontant à moins de 100 ans. L’administration ne communique pas celles qui concernent ses agents à moins de 120 ans.
Que doit-on chercher ?
Dans la généalogie descendante, la méthode passe par la recherche de tous les enfants d’un couple..

Les difficultés
Aujourd’hui la plus grande diversité, les prénoms empruntés à l’étranger, l’antiquité, etc... donnent de meilleures chances à nos descendants... De même, les registres, l’informatisation permettent d’identifier avec plus de précision.
Autrefois, la société était principalement constituée de paysans et d’artisans, de familles nombreuses qui, quoiqu’on en pense, conduisaient les cadets à s’expatrier au loin, compliquant les recherches, tandis que l’aîné reprenait l’exploitation familiale


Comment s’y prendre ?

En dehors des organismes précédemment cités, d’autres sources publiques ou privées existent. Cependant si l’on entreprend des recherches, il est important de ne pas se précipiter car les erreurs sont fréquentes. Ainsi, les prénoms courants étaient plus nombreux, sources de confusions.
Adhérer à une association est très utile, à l’Université Permanente de Nantes des conférences sur la Généalogie sont recommandées.
Bien des détails permettent de reconstituer une vie : au début la situation sociale est modeste mais petit à petit se produit une ascension sociale, l’acquisition de biens immobiliers, terres, jusqu'à la vie de rentier (retraité).
Au soir de la vie, le couple est souvent allé vivre chez un enfant, rendant difficile les recherches.
L’essentiel des archives repose dans les mairies ou les paroisses, en dehors des Archives Départementales.
Les communes permettent souvent de remonter jusqu’au 17ème siècle.
Certaines, comme Ancenis ou Nantes, jusqu’au 16ème.
Cependant, suivant les communes, on peut remonter à plus ou moins long terme, en raison d’événements localisés importants : les guerres civiles ou étrangères sont la cause de destructions d’archives.
La guerre de Vendée a touché bien des contrées de nos régions.
A contrario, des documents de guerre du siècle permettent d’identifier les ancêtres disparus, ainsi que les agents de la fonction publique.

Attention
Aujourd’hui on ne peut communiquer au dessous de 120 ans, pour les administrations.
Le personnel des mairies n’est pas très coopératif car trop sollicité. Autant être en bon terme avec eux.
Les documents d’état civil et paroissiaux sont maintenant microfilmés, photo-copiables, aux archives départementales. Les noms pouvant avoir été rédigés différemment, la bonne phonétique est indispensable.
Pour se présenter aux archives, il n’est demandé que la carte d’identité.
Le personnel expliquera comment utiliser l’appareil et comment effectuer les recherches avec des arguments de sélection.
Une association existe dans chaque département, le Cercle Généalogique de l’Ouest à Nantes pour notre région. Ainsi chaque association s’est fixé l’objectif d’enregistrer chaque mariage de son département.
On distingue plusieurs époques pour lesquelles la méthode de recherche sera différente.
1) Époque moderne 19 et 20 . Impossible.
Le 19 est très bien fait, grâce à Napoléon, dans tous les pays d’Europe conquis.
2) L’An 2, période révolutionnaire, se caractérise par le calendrier révolutionnaire où le début de l’année se situait en septembre.
Surtout, ne pas convertir les dates en calendrier grégorien, mais laisser l’année révolutionnaire telle qu’elle est.
3) Avant cette époque, les états paroissiaux catholiques constituent, avec actes de baptêmes et de sépulture, actes de mariages, les éléments les plus importants pour le généalogiste.
L’acte de mariage fait la preuve de la filiation. Les notes marginales sont précieuses. Elles indiquent les lieux, la ou les professions (2 à la fois très souvent). Toutes les classes sociales avaient une hiérarchie. C’est pourquoi, il importe d’obtenir des photocopies plutôt que des extraits officiels qui ne les reproduisent pas. Cependant, les familles protestantes, avant la révolution, particulièrement en Bretagne, Loire Atlantique, Ille et Vilaine, Côtes d’Armor, ont quitté la France après la révocation de l’Édit de Nantes. Ceux qui étaient restés, souvent se convertissaient (actes d’abjuration). De 1559 à 1585, la confession protestante étaient autorisée, on trouve donc des traces. De 1685 à 1787 les protestant sont autorisés (Édit de tolérance) et réapparaissent dans des registres paroissiaux protestants.
Pour les familles d’origines juives, il n’y a pas de documents, bien que ces familles soient souvent très influentes.
Les noms se référaient à un père. Ainsi des quartiers ont porté des noms tels que la Juiverie. Mais la difficulté persiste.
Pour résoudre la difficulté d’identification, Napoléon a obligé les familles juives à prendre un nom, sans cependant l’obligation d’indiquer leur religion.
Depuis, les archives de l’évêché permettent quelques fois de compléter les documents des archives officielles.

Actes à rechercher
5 actes : Naissance, baptême, mariage et décès.
L’information précise de l’âge seule est à prendre avec précaution. C’est sur l’aspect physique que l’on estimait l’âge d’une personne.
On éprouve quelques fois des surprises.
Ainsi certains ancêtres considérés à l’époque non recommandables :
Par exemple, les galériens qui ne revenaient que rarement...
Par ailleurs, il faut l’admettre, la mère célibataire se retrouve dans toutes les familles. Le père reste généralement inconnu.

Autres éléments à rechercher 

Tous les remariages éventuels, car les demi-frères se disent frères ou sœurs, même si leur famille n’est plus constituée de parents par le sang.
De plus, les femmes peuvent avoir des enfants pendant 20 ans. Si un enfant meurt, un nouvel enfant est à trouver au bout d’un an (la contraception de l’époque reposait sur l’allaitement).
On baptisait les enfants dans la journée qui suivait la naissance, le curé indiquant « né de ce jour » ou de la veille, sauf quelques fois dans les grandes familles).
Ne pas se limiter à la paroisse dans laquelle habitait l’ancêtre recherché :
Si le baptême a eu lieu en hiver, il a bien pu avoir lieu dans la chapelle la plus accessible, pas forcément l’église de la paroisse.

Le matériel
Ouvrir un cahier sur lequel relever un maximum de renseignements. 
Acquérir une carte routière détaillée, en indiquant la commune de départ à partir de laquelle rayonner.
Se munir aussi d’une carte de l’IGN qui contient tous les lieudits.
Noter que des logiciels existent, différents dans l’utilisation, et qui donnent lieu à des démonstrations souvent gratuites. On peut en examiner en allant à des journée « portes ouvertes » de généalogie.
Ouvrir une fiche familiale, avec nom et prénom de chaque époux.
Utiliser une numérotation qui permette de passer d’une fiche à l’autre.
Ouvrir une pochette par couple, qui contiendra tous les articles, coupures, notes, photos. Si possible annoter au dos des photos le noms des personnages et la date de la photo, en particulier pour toute nouvelle photo.

Pour la généalogie ascendante

Utiliser une feuille d’ascendance (exemple disponible) sur laquelle utiliser la numérotation permettant de recouper la fiche familiale ci-dessus.
Pour la généalogie descendante, on ne peut utiliser une feuille standardisée car chaque couple peut avoir un nombre différent d’enfants.

DUPONT Jean
°12/12/1850 Nantes
+>> 01/04/70 Sedan
x 16/0/69 Nantes
DUVAL Marie
°12/06/1854
+22/…