Compte rendu de la réunion du 14 mai 1998
à
la MINE BLEUE (Noyant La Gravoyère)
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Présents: Claude Bardin, Roger Batard, Michel Brillet, Jean-Claude Dardalhon, Jean-Claude Fauvet, Jean-Claude Foucault, Jean-André François, Michel Gaucher, Jacques Gaudry, Jean-Louis Gourdon, Alain Lanceau, Josette Lebossé, Daniel Lesage, Gérard Mérel, Daniel Mergny, Yves Petiteau.

Excusés :
Jean Marie, Jean Pellerin, Jo Simon, Daniel Vaillant, Allain Verhoeven.

Les prochains thèmes de réunion :

4 Juin: Deuxième session micro, type «auberge espagnole», salle du Tertre, à partir de 9 heures.
18 Juin: Michel Gaucher nous propose de nous rendre à l'école d'Architecture de Nantes, pour écouter
Marie Joëlle Antoine sur le thème: «Ambiances architecturales et urbaines»
- de l'analyse à la conception
- apports de la simulation numérique.
17 Septembre : Gérard Genais nous fera découvrir une partie du patrimoine Vendéen, le Centre Archéologique d'Initiation et de Recherche sur le néolithique et la maison de G. Clémenceau, pour nous aider à récupérer... des vacances
15 Octobre: Jean Claude Dardalhon invitera Maître Bernard Couton à nous initier aux arcanes de la « vente aux enchères ». Amenez vos compagnes qui ont une bien meilleure réputation d'acheteuses que nous!  Craignez la fièvre achteuse!
19 Novembre: Bernard Rey nous parlera d'intelligence économique, et de sécurité des systèmes d'information
17 Décembre: Roger Batard négocie pour nous une visite de l'arsenal d'Indret.

Intervention du jour:

Lorsqu'il est particulièrement satisfait, Béru entonne Les Matelassiers avec grand enthousiasme.  Sous l'effet de la Postillonne le Secrétaire en a poussé d'autres, et à 130m sous terre, SVP!
Passons lui la parole:

Sept heures cinquante-cinq, ça n'est pas une heure pour des Briscards!  C'est pourtant ce que l'organisateur avait décidé pour aller visiter la Mine Bleue, à Noyant la Gravoyère (ne pas confondre avec Trélazé).  Même Roger était à l'heure.

Le petit déjeuner est loin et une pause-café à Segré est la bienvenue.

Après une promenade matinale en car dans la campagne angevine, la réunion se déroule aujourd'hui dans la salle vidéo des locaux d'accueil de la Mine Bleue à Noyon la Gravoyère, (A ne pas confondre avec Trélazé).
Jean-Claude Fauvet distribue la mouture 1998 de notre annuaire. Il donne les explications complémentaires à l'utilisation de la liste d'appels téléphoniques en urgence.
La mise en page est destinée à permettre le rassemblement des comptes rendus et des informations internes dans un classeur de format réduit. Applaudissons le beau travail et l'originalité de la présentation.

Visite de la Mine.
Distribution de casquettes en papier à disposer sous des couvre-chefs ressemblant au casque de chantier, par un jeune mineur dont la bonne humeur et la gouaille vont nous accompagner tout au long de la visite.
La lampe et la batterie destinée à l'alimenter pendent à la ceinture nous mettent tout de suite dans l'ambiance du travail au fond.
L'assemblée s'engouffre dans les deux ascenseurs et, au fond du gouffre, dans le petit train aux places étroites, sonores et basses de plafond qui va nous conduire au pied d'un escalier nous menant au début du circuit.

A 10h45, sur le carreau de la mine, 23 mineurs casqués de bleu (on ne pouvait rêver mieux), descendent à 130 mètres sous terre et à 56 mètres au-dessous du niveau de la mer. Les ouvriers descendaient à 6m/s, et nous à 2,5m/s..
Dans la galerie, 52 Secondes plus tard, la température est de 13° et les gouttes d'eau qui tombent de la roche, nous rafraîchissent. Un jeune mannequin en tenue de mineur, pose avec chacun pour la photo souvenir. Nous allons  prendre le TGV, (Train à grandes vibrations). les casques sont précieux car les têtes heurtent le plafond des Wagonnets. Ce train nous transporte en suivant des galeries basses, étroites et sinueuses vers le début de la visite.
Puis nous voila partis à pied pour sillonner 600 mètres de galeries qui vont nous conduire dans six chambres d'extraction.
L'exploitation de la mine qui avait commencé en 1916 se termine en 1936. Au  retour de leurs premiers congés payés, les ouvriers trouvent leur mine fermée: les nouveaux avantages sociaux privaient les mineurs de leur travail.

Ouverte aux touristes depuis 1991, c'est en 1988 que la décision fut prise de redonner vie à la mine.

La visite débute par une leçon d'orientation souterraine afin de ne pas perdre le Nord... grâce à l'axe du synclinal...
Nous pénétrons dans une immense chambre d'extraction
La  chambre d'extraction est un lieu de travail dans la mine, chaque chambre a sa spécificité. Notre guide nous explique dans la première, la formation des différentes couches de schiste à l'ère primaire, contemporaine à la formation des Monts d'Arrée.

Dans une autre chambre, l'information sur les maladies des mineurs (entre autres la silicose) nous en dit long sur la pénibilité du travail au fond. Une chambre d'extraction peut mesurer 80 m de long, 40 m de large et 30 m de haut. Ces dimensions sont atteintes après avoir fait tomber des blocs qui peuvent peser de 200 à 500  tonnes.

Pour y parvenir, les ouvriers préparaient une paroi verticale sur un front de 30 à 40 mètres. Tous les 20 à 40 cm au plafond, ils foraient des trous horizontaux d'une profondeur de 2 à 3 mètres. Ils les bourraient de poudre noire et faisaient sauter le bloc ainsi délimité.
Dans chaque chambre, par la magie d'un spectacle son et lumière, un dialogue s'instaure entre les  mineurs des  différents corps de métiers de la mine (mannequins avec des outils et des engins de l'époque).
Ainsi ils nous font revivre la dure vie du fond et ils répondent aux questions posées par les candides que nous sommes. Ils expliquent comment, à partir de blocs énormes qui tombaient de la voûte, ils opéraient pour obtenir ces imposants " Perdus ", blocs d'ardoise, qui pouvaient peser jusqu'à 5 tonnes une fois débités. (Seulement 60% des blocs abattus voyaient la surface, les 40% restants remontaient progressivement le niveau des salles d'extraction).
Dans la dernière chambre nous assistons à la phase finale de l'abattage d'un bloc de fond de chambre. On se croit dans les années 30, car même l'alimentation électrique, d'époque, est interrompue par la déflagration. Le bruit de l'explosion, bien qu'atténué par la magie de la technique sonore moderne, dans ces profondeurs, vous donne le frisson.
A midi et demi, 130 mètres sous terre, pour nous ragaillardir, nous trinquons avec un verre de " Postillonne " (la boisson du mineur). Puis on se jette sur la Potée du Mineur, que les forçats des profondeurs mangeaient une fois par an à la Ste Barbe. Ce repas tant attendu fut bienvenu!. Il faisait plutôt frais malgré les petites laines dont Gérard nous avait recommandé l'usage.
Après les inévitables plaisanteries du fond, la chansonnette reprise en coeur, nous remontons à la surface par le funiculaire dont l'inclinaison de 30% ajoutait à l'impression. Ouf !... il fait 30°, nous voici à la Butte des Fendeurs pour assister à la démonstration de l'authentique fente de l'ardoise à l'ancienne.
Après ce traitement, on ne récupère que 15% de l'ardoise extraite pour habiller nos maisons....
Nous quittons la mine bleue pour nous rendre ensuite au musée de l'ardoise à Renazé.
Un diaporama de 10 minutes précède la visite des salles qui nous permet de découvrir les outils, les équipements et les matériels que les mineurs utilisaient jusqu'en 1975, date de fermeture... L'évolution des techniques et des matériels, depuis 20 ans, est surprenante... Mais la fermeture est survenue auparavant...
La dernière salle nous révèle le tableau d'honneur des sobriquets, des compagnons tels que Chidebout, Chiassis, Chidansleau, l'Horloge ou le Frelon (nous avons une pensée émue pour Allain Verhoeven),  nous informe assez sur la verdeur du langage...
Dans un bus un peu trop grand pour un groupe de 20 personnes, nous rejoignons Nantes vers 18h45. L'ambiance fort sympathique, n'en fut pas altérée du tout...
Encore une joyeuse journée pleine d'enseignements!...

 

Evolution des fonds de placement :

   Le trésorier nous communique les valeurs au : 30 avril 1998

A: 139,13
C: 273,10
F: 198,76
H: 235,53

B: 264,62
D: 239,25
G: 189,03

 

N'oubliez pas notre prochain rendez-vous :

le 18 juin à 9h30
Ecole d'architecture de Nantes
Rue Massenet à la Perverie


Thème : ambiances architecturales et urbaines

Proposé par : Michel Gaucher

Présenté par : Marie Joëlle Antoine

 

   

 

 
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